Une nouvelle note publiée par le Reinsurance Group of America (RGA) révèle que le marché canadien du transfert des risques liés aux régimes de retraite (TRR) évolue rapidement. Cette transformation est attribuée à des changements démographiques, à l’augmentation de l’espérance de vie et à une gestion proactive des risques par les promoteurs de régimes, ce qui ouvre la voie, selon le réassureur, à des solutions novatrices offertes par les réassureurs.
« La réassurance révolutionne le marché canadien du TRR en y apportant une capacité et une expertise essentielles », peut-on lire dans le document. « Autrefois dominé par des transactions modestes, ce marché connaît une transformation remarquable marquée par des ententes de désengagement à grande échelle, qui modifient en profondeur la façon dont les promoteurs de régimes et les assureurs canadiens abordent leurs engagements financiers à long terme. »
RGA mentionne brièvement ses collaborateurs et concurrents dans le secteur, soulignant que le marché bénéficie désormais d’un réseau mature et sophistiqué, « composé de multiples assureurs et consultants qui apportent une expertise spécialisée en tarification, en sélection des risques et en structuration de solutions de désengagement sur mesure. Selon tous les indicateurs internationaux, la croissance du marché canadien du TRR est significative ».
Quatre facteurs moteurs du marché
Le rapport identifie quatre grands facteurs qui soutiennent cette croissance : les changements démographiques, l’augmentation de l’espérance de vie, la hausse des ratios de solvabilité et une gestion proactive des risques.
« En 2024, les aînés représentaient 18,9 % de la population canadienne, contre 12,5 % en 2000 », indique RGA. « Cette tendance entraîne une proportion croissante de retraités par rapport aux travailleurs actifs, ce qui exerce une pression accrue sur les régimes de retraite pour qu’ils puissent respecter leurs engagements à long terme. » Le nombre de prestataires dans les régimes nationaux de retraite du Canada devrait augmenter de 225 % entre 2019 et 2050.
Les ratios de solvabilité constituent un autre facteur clé : « Le pourcentage de régimes de retraite affichant un ratio de solvabilité inférieur à 100 % est passé de 16 % à la fin de 2023 à 11 % à la fin de 2024, tandis que la proportion de ceux ayant un ratio de 120 % ou plus est passée de 47 % à 57 %. »
Les auteurs de la note ajoutent que « les promoteurs de régimes reconnaissent de plus en plus la nécessité d’agir en amont pour éviter que les risques ne deviennent incontrôlables », ce qui alimente un marché, selon eux, « en pleine croissance et propice à l’innovation ». « La réassurance jouera un rôle central », écrivent-ils.