Hagelunie, compagnie d’assurance néerlandaise spécialisée en risque horticole, a annoncé le 29 février dernier qu’elle avait l’intention d’ouvrir une succursale au Canada. Cette demande a été mentionnée dans la Gazette du Canada du 21 mars dernier.

« Avis est donné par les présentes que N.V. Hagelunie, une entité constituée et organisée selon les lois des Pays-Bas et exploitée principalement aux Pays-Bas, a l’intention de déposer auprès du surintendant des institutions financières, le 15 mars 2020 ou après cette date, une demande en vertu de l’article 574 de la Loi sur les sociétés d’assurances (Canada) visant une ordonnance l’autorisant à garantir des risques au Canada sous le nom de Hagelunie », peut-on lire dans la publication gouvernementale.

Olaf van Marrewijk, directeur des activités canadiennes chez Hagelunie, a indiqué au Portail de l’assurance que l’entreprise se spécialise dans la gestion des risques dans le domaine de l’horticulture. « Nous proposons des solutions d’assurance pour les biens, les récoltes et les interruptions d’activité dans ce secteur », dit-il. M. van Marrewijk affirme que l’assureur offre des couvertures spécialisées sur le marché canadien depuis le début de l’année 2016.

Des produits déjà distribués au Canada

Le marché canadien est semblable au marché néerlandais, car le pays a beaucoup d’entreprises horticoles, explique-t-il, affirmant que le marché canadien en est un de premier plan pour l’assureur spécialisé.

« Notre objectif est d’aider les producteurs à mettre en œuvre des programmes de gestion des risques efficaces et à obtenir des solutions d’assurance adéquates pour assurer la continuité de leurs activités. Pour continuer à le faire sur le marché canadien, nous voulons établir des relations durables. Dans cette perspective, la création d’une succursale agréée au Canada est la prochaine étape », dit M. van Marrewijk.

« L’agence principale » de l’assureur sera à Toronto, peut-on lire dans la Gazette du Canada. Actuellement, le siège social de l’entreprise est situé dans la ville de Leyde, une ville de la province de la Hollande-Méridionale, aux Pays-Bas.

« Il est difficile pour les producteurs canadiens qui travaillent dans des serres de trouver une couverture d’assurance adéquate pour leurs serres et leurs cultures. Les producteurs demandent donc aux courtiers d’assurance internationaux de leur trouver des fournisseurs de cette assurance unique. Ainsi, par l’intermédiaire de leurs courtiers, ils font une demande à Hagelunie pour avoir accès à cette couverture “sans licence” conforme à la règlementation canadienne sur les licences », explique-t-il.

Pas de date précise encore

En date du 3 avril, l’entreprise n’avait pas encore déposé la demande complète au Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), a indiqué M. van Marrevijk. « Nous avons commencé la préparation de celle-ci. Nous avons compilé les documents, élaboré le plan d’affaires et des politiques nécessaires qui doivent être fournis conformément à la règlementation canadienne sur les licences », dit-il.

Ce dernier explique que certaines étapes doivent être remplies avant de compléter la demande. La première étape était d’annoncer leur intention d’ouvrir une succursale dans la Gazette du Canada et dans un journal local une fois par semaine pendant quatre semaines consécutives. Cette « période de publicité » s’est terminée le 21 mars.

Le directeur des opérations canadiennes chez Hagelunie n’a pas donné de date précise quant à l’envoi final de la demande, mais il assure que l’entreprise communique activement avec le BSIF « pour terminer le processus d’autorisation ».

Impact de la COVID-19 sur l’entreprise

La pandémie de la COVID-19, qui sévit depuis environ deux semaines, a affecté l’économie et l’industrie de l’assurance mondiale. La crise n’a donc pas épargné Hagelunie, affirme Olaf van Marrewijk.

« Comme tous les assureurs, nous devons faire face à cette situation nouvelle et difficile. En attendant, nous restons en mesure de soutenir nos clients avec l’aide de nos courtiers et de la technologie », dit-il.