Les pays où l’État joue un fort rôle dans le système de santé seront des cibles de choix pour les assureurs vie au cours des cinq à dix prochaines années. C’est ce qu’indique le think tank McKinsey & Company dans son rapport Life Insurers and Annuities State of the Industry 2018 : the growth imperative.

Les revenus pour le marché de l’assurance maladie privée devraient doubler d’ici 2025, prévoit McKinsey. Ils sont de 1 500 milliards de dollars à l’heure actuelle.

La demande augmentera étant donné le vieillissement de la population, mais aussi de l’augmentation de la prévalence des maladies chroniques, dit McKinsey. « En même temps, les pressions sur les finances publiques incitent plusieurs gouvernements à couper dans leurs dépenses en santé. Ou encore à demander à des joueurs du secteur privé d’agir à titre d’intermédiaires pour gérer les dépenses et les revenus.

Perspectives limitées au Canada

Les analystes de McKinsey voient ainsi des occasions pour les assureurs vie au Canada, qu’ils définissent comme un marché de commodité. Ils soulignent que le Régime des pensions du Canada offre des avantages limités. Toutefois, un haut pourcentage de la population canadienne a un fonds de retraite dans lequel une entreprise verse une contribution directe.

Le hic, c’est que les compagnies d’investissement sont bien implantées dans ce marché. C’est particulièrement vrai pour les fonds de retraite. En somme, l’industrie de l’assurance vie a une pénétration moins élevée en termes de produit intérieur brut (PIB), ce qui rend ses perspectives de croissance plus hasardeuses, juge la firme de consultation.

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