Dans le cadre d’un événement organisé récemment par Belron Canada, différents experts se sont prononcés sur l’avenir de l’industrie automobile et sur l’arrivée imminente sur le marché des véhicules autonomes. Ensemble, ils ont clarifié certaines idées reçues et soulevé des points qui seront au cœur des réflexions de l’industrie de l’assurance dans les mois et les années à venir.

 

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6) Grâce aux voitures sans conducteur, va-t-on assister à la réduction des congestions aux abords des grandes villes?

Selon Nicolas Saunier, professeur agrégé à l’École Polytechnique de Montréal, seulement 10 à 20 % de la surface d’une autoroute est utilisée actuellement « à capacité ». La généralisation des véhicules sans chauffeur devrait donc optimiser l’utilisation que l’on fait des infrastructures existantes.

Par ailleurs, l’arrivée des voitures sans chauffeur devrait réduire le nombre d’automobiles sur les routes. « Il sera possible de desservir une agglomération comme Montréal avec seulement 20 à 30 % de la flotte actuelle, prévoit Nicolas Saunier. De plus, un des modes de développement des véhicules intelligents est un mode en partage. On parle de robots-taxis, de Uber 2.0. La demande de véhicules va donc diminuer drastiquement. »

Gabriel Gélinas, chroniqueur automobile, demeure lui plus sceptique, tant il faudra en premier lieu modifier les comportements et les habitudes des conducteurs/consommateurs.

 

7) Que vont-y gagner les grandes agglomérations?

En plus d’améliorer les conditions de trafic, les véhicules autonomes ne nécessitent pas d’infrastructures particulières. Dans ces conditions, les municipalités devraient emboiter le pas rapidement. Quelques réaménagements des espaces urbains seront toutefois nécessaires avec notamment la baisse d’utilisation, voire la disparition du stationnement.

De plus, les grandes villes pourraient réaliser de réelles économies. « Par exemple, en analysant les données de freinage des automobiles, la Ville de Montréal pourrait déterminer à quel endroit il est nécessaire d’ajouter du sel sur la chaussée en période hivernale », souligne Soumaya Cherkaoui, professeure à l’Université de Sherbrooke.

 

8) Comparé aux autres provinces, le Québec est-il en avance sur le déploiement des véhicules intelligents?

En Amérique du Nord, les principales avancées dans le domaine légal ont été réalisées en Californie, au Nevada et récemment en Ontario. Dernièrement, l'administration Obama a par exemple décidé d’investir près de 4 milliards de dollars sur dix ans pour accélérer l'introduction et l'usage de voitures autonomes sur les routes américaines.

Au Québec, en revanche, les politiques ne se sont pas encore emparés de la question. Ça ne saurait tarder.

 

9) En cas d’accident, qui sera tenu pour responsable?

C’est LA question sur laquelle vont devoir se pencher tous les assureurs de ce monde.

En effet, en cas d’accident, le constructeur du véhicule autonome sera-t-il le principal responsable? À moins que ce ne soit le fabriquant du système intelligent embarqué? Ou alors le conducteur coupable d’avoir désactivé le système de conduite autonome? Ou bien le fabriquant du logiciel de cartographie qui n’aurait pas intégré au système les derniers changements apportés aux dimensions de la chaussée? Ou encore l’entreprise qui aurait mal calibré les caméras lors d’un changement de pare-brise antérieur (voir question numéro 10)? Ce n’est que le début…

 

10) Qu’en est-il du calibrage des systèmes de sécurité?

Les systèmes de sécurité présents et futurs dépendent largement d’une ou de plusieurs caméras installées dans les pare-brises. Aussi, les entreprises spécialisées dans le changement de vitres d'auto sont appelées à jouer un rôle incontournable dans la prolifération de ces systèmes, en validant le bon fonctionnement des caméras qui sont intégrées aujourd’hui dans les pare-brises.

Belron, par exemple, garantit le calibrage des caméras installées dans les pare-brises lors du changement de ces derniers. Mais qu’en sera-t-il de ses concurrents?

 

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