La Compagnie d’assurance générale Co-operators déclare un résultat net de 95,7 millions de dollars (M$) au deuxième trimestre de 2024.

En 2023 pour la même période, le bénéfice net était de 29,9 M$. Il s’agit d’une hausse de 320 %.

« L’attention soutenue que nous avons accordée à la croissance disciplinée et à l’amélioration des statistiques des sinistres au cours du deuxième trimestre a permis un bénéfice technique », souligne Rob Wesseling, président et chef de la direction de Co-operators.

L’assureur a d’ailleurs connu cinq trimestres consécutifs de résultats techniques négatifs, durant toute l’année 2023 et au premier trimestre de 2024, en raison d’un ratio de sinistres très élevé.

Le résultat de souscription, ou résultat technique d’assurance s’est chiffré à 75 M$ au deuxième trimestre de 2024, alors que l’assureur déclarait une perte technique nette de 60 M$ à la même période de 2023. 

Ratio combiné 

En matière de sinistralité, le ratio combiné s’est établi à 93,8 % au deuxième trimestre de 2024, excluant l’actualisation et l’ajustement pour le risque. À la même période de 2023, ce ratio atteignait 105,7 %. Il s’agit d’un écart de 11,9 points. 

Le ratio sinistres-primes, toujours en excluant l’actualisation et l’ajustement pour le risque, s’est chiffré à 64,8 % au dernier trimestre, comparativement à 74,1 % en 2023. Cela représente une différence de 9,3 points. 

En assurance automobile, le ratio sinistres-primes est encore élevé, à 78,7 % au deuxième trimestre de 2024, mais ça demeure une amélioration de 0,4 point sur le ratio de 79,1 % déclaré à la même période en 2023. 

Après les six premiers mois de l’année 2024, l’assurance automobile représentait 46 % du volume de primes de l’assureur de dommages, comparativement à 43 % l’année précédente. 

Pour le deuxième segment le plus important de l’assureur, soit l’assurance habitation (27 % du volume de primes), le ratio sinistres-primes s’est chiffré à 58,9 % au deuxième trimestre. Il s’agit d’une amélioration de 22,1 points par rapport au ratio de 81 % un an plus tôt. Il y a eu une baisse des pertes majeures dans toutes les régions de même qu’une réduction des réclamations en Ontario, où la prime moyenne a par ailleurs augmenté. 

En assurance des entreprises, le ratio sinistres-primes a aussi progressé de 16,8 points comparativement à l’année précédente pour se chiffrer à 43,5 % au deuxième trimestre de 2024.

La croissance des primes et le déclin général des sinistres sont les principales raisons de l’amélioration du ratio dans cette ligne d’affaires, précise-t-on. Le nombre de réclamations a été en baisse en Ontario et dans l’Atlantique. Dans l’Ouest, il y a eu moins de pertes majeures de même qu’une évolution plus favorable que prévu des sinistres de l’année précédente.

Primes  

Les primes directes souscrites (PDS) ont atteint 1,5 milliard de dollars (G$) au deuxième trimestre de 2024, comparativement à 1,3 G$ un an plus tôt. Sur 12 mois, l’augmentation est de 195 M$ ou de 15 %. 

L’assureur constate que la progression a été bonne dans toutes les lignes d’affaires, particulièrement en automobile, où le volume a augmenté de 23 % en 12 mois. La hausse a été notable dans toutes les régions, particulièrement en Ontario, où le volume de primes a augmenté de 17,3 %, précise Co-operators dans son rapport de gestion. 

Après les six premiers mois de 2024, le marché de l’Ontario représente 51 % des primes directes souscrites par l’assureur, comparativement à 34 % pour la région de l’Ouest, 9 % pour la région de l’Atlantique et 6 % pour le Québec. 

« La croissance des PDS et des produits nets des activités d’assurance résulte de l’augmentation des primes moyennes et de la croissance des véhicules et des polices en vigueur, principalement en raison de nouvelles affaires ainsi que d’une rétention plus élevée », indique l’entreprise. 

Revenus de placement 

Au trimestre précédent, clos le 31 mars, la société avait réussi à dégager un bénéfice grâce aux excellents résultats de placement. Cela a encore une fois été le cas au deuxième trimestre de 2024. 

Les revenus nets de placement se sont établis à 63,9 M$. Ils étaient de 40 M$ un an plus tôt. Cela représente une augmentation de 60 % sur une période de 12 mois. 

« La hausse découle essentiellement des gains latents sur les obligations et les sociétés en commandite, ainsi que des intérêts et des produits de dividendes plus élevés. Les mouvements favorables ont été partiellement neutralisés par des pertes nettes sur les actions ordinaires », indique Co-operators.