Bernard et Édouard Laporte ont deux nouveaux partenaires comme actionnaires de la bannière Intergroupe. En décembre, deux entrepreneurs actifs dans le développement des clientèles ont acheté la moitié des parts de l’entreprise. Il s’agit de Guy Carignan et Mathieu Savage

Bernard Laporte explique avoir dû trouver de nouveaux partenaires quand les deux autres actionnaires ont décidé de vendre leurs parts. Ces deux courtiers, qui étaient parmi les actionnaires d’Intergroupe depuis octobre 2015, ont décidé de se concentrer sur le développement de leur propre cabinet. Il s’agit de Sylvain Racine, de Racine et Chamberland, et Christian Foisy, du Groupe Consilium

L’autre actionnaire qui avait participé à la transaction en 2015, Louis Cyr, a vendu les siennes en mars 2018. 

Pour un projet 

La vente des parts des deux actionnaires devait se faire de manière assez rapide. Bernard Laporte et son fils Édouard ont fait le tour des groupes qui pouvaient se montrer intéressés à acquérir ces parts. « Nous aurions pu en profiter pour faire un coup d’argent, mais nous voulions pérenniser la bannière. Nous avons voulu que la transaction permette de réaliser un projet », dit-il.

Des repreneurs potentiels ont d’abord été rencontrés. Dans tous les cas, ils étaient intéressés par les membres de la bannière et les contrats, mais personne ne parlait de ce qu’Integroupe allait faire avec cet influx d’argent. 

« Je n’ai pas l’intention d’arrêter. Mon fils est très impliqué dans le développement de l’entreprise. On ne voulait pas vendre, car la vente allait signifier la fin de la bannière ou sa disparition. Ce n’était pas souhaitable pour le réseau de courtage », précise Bernard Laporte. 

Puis, sont apparus dans le décor MM. Carignan et Savage, par l’entremise de Queenston Consulting. « Et avec eux, il a été question de projets, jamais d’argent », dit-il.

Création d’un cabinet 

Les nouveaux actionnaires ont eux-mêmes proposé la création d’un cabinet de courtage, Apoint Assurance. Ils développent le cabinet, lequel est inscrit auprès de l’Autorité des marchés financiers depuis le mois de novembre, tandis que les Laporte se concentrent sur la bannière et les relations entre les courtiers membres et les assureurs.

« Nous sommes maintenant une belle équipe d’actionnaires, quatre personnes qui veulent développer un cabinet de courtage et développer la bannière. Avec de nouveaux moyens, la bannière est renforcée », explique M. Laporte.

Les deux nouveaux partenaires ont une expertise de grande valeur en matière de développement des clientèles, ajoute le président d’Intergroupe.

Le vétéran 

Guy Carignan précise au Portail de l’assurance son intérêt envers la bannière Intergroupe. Âgé de 74 ans, il a commencé sa carrière dans l’assurance en 1974. 

Entre le moment où l’assureur L’Alliance lui a confié la direction de l’Agence Montréal Rive-Sud (Agence MRS) en 1982 et son départ, à partir de zéro, M. Carignan avait développé une entreprise dotée d’un portefeuille de 350 M$ comptant 92 000 clients et 204 employés. D’abord spécialisée en produits financiers et en gestion de patrimoine, l’Agence MRS a par la suite élargi son expertise en assurance de dommages. 

Il a pris sa retraite le 31 décembre 2013. Depuis, M. Carignan a continué d’exploiter le centre d’appels qu’il avait mis sur pied pour trouver des clients aux conseillers.

Performance Hit Solution « aide les entreprises à augmenter leur productivité, leurs ventes et leurs profits », indique M. Carignan. L’équipe de 65 personnes fait 1,5 million d’appels par année pour une large variété d’entrepreneurs. 

Après quelques mois en pandémie, son associé Mathieu Savage lui suggère d’utiliser l’expertise de son équipe pour appuyer un cabinet de courtage en assurance de dommages. Après avoir fait quelques approches, le contact a été établi avec Intergroupe. 

Le nouveau cabinet Apoint sera établi dans les locaux du centre d’appels de Performance Hit Solution, rue Sainte-Hélène à Longueuil. Pour l’instant, les courtiers se limiteront aux lignes personnelles en assurance de dommages, mais M. Carignan affirme que l’on offrira aussi de l’assurance aux entreprises d’ici quelques mois.

Chez Apoint, l’équipe a développé un contrat de courtier producteur associé. « Si l’on veut recevoir, il faut donner. En impliquant les gens, au-delà de la rémunération et du salaire, il faut souligner la participation des gens qui contribuent au développement d’un cabinet de courtage, en les intégrant et en les faisant participer aux profits. Nous sommes prêts à faire des partages de propriété du portefeuille », indique Bernard Laporte.

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