L’industrie de la restauration après sinistre hésite toujours à s’organiser. C’est ce que constate William Perreault, de Desjardins Groupe d’assurances générales.« Certains restaurateurs le veulent, mais beaucoup restent sur la voie d’évitement », a-t-il dit lors de la table ronde sur les sujets d’actualité qui s’est déroulée au Congrès de la Fédération de l’industrie de la restauration après sinistre (FIRAS).
Il note aussi que peu de bannières sont membres de la FIRAS. Des intervenants de la salle ont aussi soulevé la question du membership de l’association qui ne progresse pas.
Il existe plusieurs raisons à cela. Selon M. Perreault, les restaurateurs attendent de savoir s’ils ont intérêt à joindre les rangs de la FIRAS.
Donald Quirion, président de Groupe Solution Sinistre, et aussi vice-président de la FIRAS, abonde dans son sens. « Les gens attendent que la FIRAS bouge pour y entrer, dit-il. Plusieurs voudraient que l’association fixe les prix. Mais si cette dernière essaie de le faire sans en discuter avec les assureurs, ces derniers se rebifferont. » Là encore, les assureurs seraient-ils prêts à écouter la FIRAS? « Oui, a dit M. Perreault. Nous sommes ouverts à toute discussion. »
Dans ce débat sur le rôle de la FIRAS, Michel Forget, de l’Académie Select, a rappelé qu’elle ne peut pas être un outil de développement des affaires.
Mario Caetano, président de Refexio, ainsi que de la FIRAS, a exprimé ce que devrait être cette raison d’être : la capacité de proposer un programme structuré de meilleures pratiques normalisées. « Certains assureurs s’attendent à ce qu’on leur présente quelque chose. Pour être franc, a-t-il lancé, il nous faudra réagir parce que l’attente ne durera pas cinq ans. »
M. Perreault a accueilli à bras ouverts cette position. « C’est à vous de nous dire ce que vous pouvez faire pour uniformiser les processus, à vous de nous dire ce que vous pouvez faire pour obtenir une meilleure expérience client! »