Les inondations majeures qui ont frappé le sud de la Colombie-Britannique en novembre dernier ont causé des dommages assurés estimés à 675 millions de dollars (M$). Il s’agit de la plus importante catastrophe naturelle en matière de dommages assurés de toute l’histoire de cette province.

Le Bureau d’assurance du Canada (BAC) a publié, le 15 juin dernier, les plus récentes estimations des dommages faites par la firme Catastrophe Indices and Quantitfication (CatIQ). L’estimation précédente concernant cette catastrophe naturelle était de 515 M$. En fin d’année 2021, il était question de dommages évalués à 450 M$ en pertes assurées.

Le sinistre est classé au 9e rang des catastrophes les plus coûteuses en matière de dommages assurés au Canada, selon le classement établi par le BAC.

Les pluies abondantes ont commencé le 13 novembre dernier. Une série de « rivières atmosphériques » ont fait en sorte que les précipitations provoquent d’importantes inondations et débordements de cours d’eau. Ce phénomène est observable lorsqu’une mince bande de forte humidité s’étire sur plusieurs dizaines, voire centaines de kilomètres entre les zones montagneuses et côtières.

L’état d’urgence a été décrété par le gouvernement de Victoria en raison des nombreuses routes et infrastructures détruites par les flots et les inondations de nombreuses terres.

Selon le communiqué du BAC, l’augmentation des réclamations est venue du côté des entreprises dont les polices couvraient leurs dommages. On rappelle toutefois que de nombreuses propriétés affectées par le sinistre n’étaient pas couvertes pour les dégâts causés par l’eau en raison de leur localisation en zone inondable.

On sait déjà que les dommages qui seront couverts par les programmes gouvernementaux dépasseront plusieurs milliards de dollars (G$). « La majorité des dommages seront supportés par l’État », confirme Aaron Sutherland, vice-président du BAC pour les provinces des Prairies et la région du Pacifique.

Le BAC rappelle qu’il collabore au groupe de travail sur l’assurance contre les inondations. L’industrie presse les gouvernements d’adopter un programme national à cet égard, sur le mode d’un partenariat public-privé, qui permettra de couvrir les propriétés situées dans les zones à risque.