Une nouvelle collaboration entre Beazley, Gallagher Re et Munich Re a conduit à la création d’un nouveau modèle de pertes systémiques pour l’industrie de la cyberassurance, visant à estimer les pertes potentielles auxquelles cette industrie pourrait faire face à la suite d’un événement majeur lié aux logiciels malveillants.
« Le partenariat a réuni des experts en modélisation actuarielle, en cybersécurité technique et en souscription, couvrant les domaines de l’assurance, de la réassurance et du courtage, pour produire un document de modélisation sur le risque cyber systémique dont les résultats sont entièrement transparents et accessibles à toute partie intéressée », indique le groupe dans son rapport, intitulé Cyber Realistic Disaster Scenario Development and Modelling.
« Il est souhaité que cela serve de référence pour les modélisateurs de risque cyber systémique afin de calibrer les coûts des incidents. »
Une croissance prévue du marché
Le groupe s’est concentré sur les logiciels malveillants en raison de leur potentiel de pertes et de la difficulté perçue à limiter les pertes assurées par le biais d’une police d’assurance. « Les résultats sont destinés à compléter plutôt qu’à contredire les travaux universitaires et industriels existants sur le cyberrisque systémique », précisent-ils.
« Malgré le caractère extrême des scénarios, le modèle suggère que s’ils se produisaient, ils n’épuiseraient pas une part importante de la capacité déployée. Les pertes modélisées sont plus de deux fois supérieures à la prime collectée par le marché ».
Le groupe de travail poursuit en indiquant que le marché mondial de la cyberassurance est estimé à environ 14 milliards de dollars américains (G$ US) en 2023. Le marché devrait atteindre 15 G$ US en 2024.
« Les ratios de pertes subies suggèrent que le marché survivrait à un événement systémique, mais soulignent l’importance d’une base de capital solide et d’un portefeuille diversifié », affirment-ils. « Le marché de l’assurance cybernétique pourrait survivre à un événement important lié à des logiciels malveillants », concluent-ils