Un nouveau rapport de Statistique Canada, Aperçu de l’incidence des tendances météorologiques extrêmes au Canada sur la rentabilité de l’assurance des propriétaires et les consommateurs, confirme ce que beaucoup savent déjà : les événements censés arriver « une fois tous les 100 ans » se produisent plus fréquemment, et deviennent plus graves et plus coûteux. 

Les chercheurs indiquent que de 1983 à 2008, les assureurs ont versé en moyenne 400 millions de dollars (M$) par année en réclamations à la suite de sinistres catastrophiques. Depuis 2009, la moyenne annuelle a augmenté pour s’élever à près de 2 milliards de dollars (G$).

Ils ajoutent que les années de 2020 à 2023 figurent toutes parmi les 10 pires années, et sont dépassées seulement par les incendies de 2016 à Fort McMurray, les inondations de 2013 à Calgary et à Toronto et la tempête de verglas de 1998 au Québec. 

Hausse des coûts des réclamations  

« Les coûts des réclamations d’assurance se sont élevés à 3,4 G$ en 2022 et à 3,1 G$ en 2023, des chiffres plus de 50 % supérieurs à la moyenne annuelle », indique l’étude.

Parmi les défis examinés, les auteurs mentionnent des dépenses plus élevées pour les assureurs, entraînées par des coûts accrus des réclamations catastrophiques, exacerbés par une pénurie de main-d’œuvre, la pandémie de COVID-19 et des coûts de remise en état plus élevés. 

« Les coûts des réclamations ont augmenté au début de la pandémie, le ratio des réclamations ayant atteint 73 % au deuxième trimestre de 2020. Depuis, il est resté bien au-dessus de 50 % et a atteint un sommet de 77 % au troisième trimestre de 2023 », écrivent-ils.

À l’échelle du Canada, le ratio des réclamations a fluctué et a augmenté, mais il est demeuré près des normales historiques. Dans les provinces, l’incidence de l’augmentation des coûts des réclamations sur le ratio des réclamations a grandement varié depuis 2020. Malgré la hausse des dépenses, l’augmentation des revenus a permis aux valeurs de rentabilité des assureurs de se stabiliser au cours des deux dernières années, en partie sous l’effet des hausses du taux de cotisation, indiquent les chercheurs.