Jean-François Trudel

Jean-François Trudel a vendu ses parts dans le cabinet Invessa à Synex Performance d’affaires en janvier 2021. Il avait accordé une entrevue au Journal de l’assurance quelque 100 jours après la clôture de la transaction. Près d’un an et demi plus tard, comment se sent-il ? « Je suis très heureux de participer à la recherche de solutions et de ne pas avoir à les finaliser », dit-il. 

« Mon rôle est quand même d’être là pour essayer de maintenir la culture de l’entreprise et d’aider à la transition ; d’aider les gens en place à continuer de faire prospérer l’entreprise », ajoute-t-il. 

Le fait d’être assis dans le siège du passager est très libérateur, confirme M. Trudel. « Ça enlève beaucoup de livres de pression sur les épaules », dit-il. 

Pour déterminer la valeur du cabinet, il faut savoir ce qu’on vend, selon M. Trudel. « Parfois, le cabinet se résume à son portefeuille. Quand j’ai vendu Invessa, ce ne sont pas juste des ressources humaines, mais toute une structure qui venait avec », dit-il. 

« Si j’ai un volume de trois millions de dollars dans mon sous-sol, ce n’est pas une structure que je vends. L’acheteur doit consolider tout ça dans ses opérations. Ça n’a pas la même valeur, c’est sûr. Est-ce que ça vaut 3,25 fois ou 5 fois la valeur des commissions ? Ça dépend de la profitabilité et des exigences du propriétaire. », dit-il. 

Son principal souci en vendant était de préserver les emplois et de prendre soin de « son monde ». « J’ai eu le luxe de me permettre de choisir mon acquéreur », indique M. Trudel. « C’est moi qui ai fait la démarche auprès de Yan Charbonneau. Une fois assis ensemble, ça a pris 20 minutes pour s’entendre. Ça n’a pas été bien long », ajoute-t-il. 

Ce qui se passe après la transaction est plus important que le quart de point de pourcentage de plus qu’on peut obtenir en continuant de négocier. Dans son cas, l’équipe d’Invessa est toujours en poste et tout le monde est heureux. « Synex a le vent dans les voiles aujourd’hui », dit-il. 

Cent jours après la transaction, il recommandait au courtier de ne pas surévaluer son entreprise. « Si j’ai un autre conseil à donner au courtier, c’est de se présenter sous son meilleur jour et de bien se préparer à la vente. Il faut avoir un dossier bien préparé et des attentes réalistes », dit-il. 

Cet article est un Complément au magazine de l'édition de juin 2022 du Journal de l'assurance.