L’Abitibi-Témiscamingue compte un nouveau cabinet de courtage en assurance de dommages des entreprises. Synex Assurance crée le cabinet MKH Solutions, qui a ouvert ses portes le 1er novembre dernier à Rouyn-Noranda.
Le Portail de l’assurance a mené une entrevue avec Jean-Sébastien Larivière, président de Synex Assurance, et Marie-Claude Chartrand, directrice générale et courtière en assurance de dommages du nouveau cabinet.
Marie-Claude Chartrand a commencé sa carrière dans le courtage en 2010. Elle a même exploité son propre cabinet durant une courte période avant de travailler pour Harmonia Assurance jusqu’au début de l’automne 2021. Elle a par la suite travaillé comme agente de Promutuel Assurance Boréale jusqu’à l’été dernier.
Marie-Claude Chartrand reconnaît avoir été approchée par un ancien collègue de travail, qui est désormais courtier au cabinet Synex Deslauriers. « Il savait que j’avais encore ça en moi, le courtage et l’entrepreneuriat. Il m’a recommandé à quelqu’un, et on a discuté durant un an et demi », explique-t-elle. « Ça a été long, mais on est venu à bout de démarrer MKH », ajoute-t-elle.
Les deux autres courtiers de MKH Solutions, Karol-Ann Berthiaume et Hugo Paquin, travaillaient auparavant comme agents au sein de la mutuelle membre de Groupe Promutuel.
« Pour avoir goûté aux deux réseaux, je préfère de très loin le courtage. Chez Promutuel, c’est un très beau groupe, mais il y a moins de possibilités. L’assureur est moins ouvert à un certain nombre de risques », précise-t-elle.
« Ce que j’aime le plus dans mon travail, c’est de trouver une solution d’assurance pour mon client. Pour à peu près neuf soumissions sur dix, je devais rediriger le client vers le réseau de courtage », dit-elle.
Pourquoi le nord-ouest ?
Jean-Sébastien Larivière souligne l’importance pour Synex Assurance d’avoir aussi une place en Abitibi-Témiscamingue. « Nous n’étions pas du tout présents dans la région. Notre priorité est toujours de soutenir l’entrepreneuriat et la présence locale par notre réseau d’envergure nationale », dit-il.
Synex a vu l’occasion, avec Marie-Claude et ses collègues Karol-Ann et Hugo, de bâtir un nouveau cabinet, car la région offre un bon potentiel pour le développement des affaires. « Les astres se sont alignés. La mission de Synex, c’est présence locale, force nationale », ajoute M. Larivière.
« MKH Solutions, c’est la marque locale, et on ajoute cela la renommée de Synex. On est très heureux de cela. Nous avions eu la même approche au Saguenay–Lac-Saint-Jean », indique-t-il en parlant du cabinet Synex Girard Tremblay, lancé au début de 2021. Comme c’est le cas pour ce cabinet d’Alma, la vocation de MKH Solutions est axée vers l’assurance aux entreprises.
« Marie-Claude et ses collègues ont accès à tous nos assureurs, à l’ensemble du marché de l’assurance de Synex. Un cabinet indépendant dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue, c’était une combinaison parfaite », ajoute Jean-Sébastien Larivière.
Partir de zéro
Il n’est pas facile de démarrer une entreprise à partir de rien, et ça ne l’est pas davantage dans le courtage d’assurance de dommages. « Notre rôle, c’est d’appuyer Marie-Claude et son équipe, tant au plan financier qu’en technologie, et le cabinet développera sa notoriété. Marie-Claude est connue dans la région, elle se bâtira un nouveau réseau d’affaires, elle crée sa liste de clients. Ça prend du réseautage », indique M. Larivière.
« Nous sommes là pour les aider à avoir accès au marché des assureurs. Quand tu n’as pas de soucis financiers, tu peux te consacrer entièrement au développement des affaires », note-t-il.
Marie-Claude Chartrand souligne que ses collègues Hugo et Karol-Ann ont respectivement 16 et 10 ans d’expérience en assurance. La région à couvrir est immense, mais peu densément peuplée et on y trouve vite des relations communes. « On est connus. Évidemment, nous avons des clauses de non-sollicitation pour nos anciens clients. Mais nous avons un bon réseau et de l’espace pour nous déployer », dit-elle.
« Augmenter notre notoriété est un immense travail et un défi de taille, mais nous sommes prêts à le relever, un client à la fois », souligne Mme Chartrand. Si le client est bien servi par le cabinet, il ne sera pas gênant de lui demander de fournir des références aux courtiers.
Région-ressource
L’économie régionale est dominée par l’exploitation des ressources naturelles, principalement minières et forestières, et leur transformation, en plus des producteurs agricoles, des entreprises de construction et de transport, etc. « Il y a un très grand potentiel de développement pour le cabinet », lance Mme Chartrand.
Jean-Sébastien Larivière renchérit en disant que Synex est capable d’offrir des solutions aux courtiers de MKH pour les aider à mieux servir les entreprises régionales. « Notre mission, je le répète, c’est la présence locale. Les entreprises de la région de l’Abitibi-Témiscamingue peuvent être servies par des courtiers de leur coin », dit-il.
Bien souvent, les entreprises d’une certaine taille sont desservies par de grands groupes nationaux qui ne sont pas établis dans la région. Synex est un groupe aux ambitions nationales, mais qui maintient une présence locale. Cette présence sur le terrain est un gros avantage concurrentiel qui aidera MKH Solutions à se démarquer, estime Jean-Sébastien Larivière. « Les clients sont sensibles à l’importance de l’achat local », poursuit-il.
Marie-Claude Chartrand est d’accord. « Notre cabinet aura accès à tous les assureurs », rappelle-t-elle, ce qui n’est pas toujours évident pour un cabinet de courtage en démarrage. Synex appuie MKH pour l’informatique, la comptabilité, les réclamations, le cautionnement, etc.
MKH Solutions est un courtier indépendant et veut offrir aux clients l’accès aux autres assureurs. Chez les concurrents, certains de ces cabinets ont des liens d’affaires avec un assureur. « Je l’ai vécu dans mes anciennes fonctions. Quand tu n’as pas accès au marché parce que tu es affilié avec un assureur, si cet assureur ne veut pas prendre ton dossier, ça limite les options », explique Mme Chartrand.
Elle a connu les deux autres courtiers chez Promutuel Assurance Boréale. Elle leur a fait part de sa volonté de retourner dans le courtage. « Ils étaient curieux, ils m’ont posé des questions », raconte-t-elle. Ses collègues aussi devaient décliner bon nombre de demandes de soumission, faute d’intérêt de la part de l’assureur. À force de discuter, elle a pu les convaincre de la valeur ajoutée du conseil qui est associé au courtage.
Marie-Claude Chartrand a quitté son emploi au début de l’été et a pris un peu de temps pour se reposer, avant de se lancer dans l’aventure du démarrage d’une entreprise. Hugo Paquin a fait la même chose, et Karol-Ann a sauté dans l’aventure un peu plus tard.
« Nous voulons redonner le contrôle aux entrepreneurs indépendants, à l’échelle locale. Nous sommes très heureux d’aider au démarrage de MKH et nous allons offrir au cabinet tout le soutien nécessaire pour que ça fonctionne », conclut Jean-Sébastien Larivière.
