Pour le deuxième trimestre de son année financière, qui s’est étalé du 1er février au 30 avril, BMO Groupe financier déclare un bénéfice net de 1,06 milliard de dollars (G$).

Comparativement à la même période de 2022, où le bénéfice était de 4,8 G$, il s’agit d’une baisse de 77,8 %. 

Dans le communiqué publié le 24 mai dernier, le chef de la direction Darryl White indique que le segment des services d’affaires aux particuliers et aux entreprises a continué d’afficher un bon bénéfice au Canada et aux États-Unis. Du côté de la gestion de patrimoine et du marché des capitaux, la baisse des activités a affecté les résultats.

Le deuxième trimestre de l’année a été marqué par l’acquisition de la société américaine Bank of the West et de ses filiales auprès de BNP Paribas. Les coûts liés à l’acquisition ont été établis à 549 millions de dollars (M$) pour ce trimestre et à 28 M$ au trimestre précédent. 

Des provisions 

Le communiqué précise aussi que la banque s’est dotée d’une provision pour pertes sur créances légèrement supérieure à un milliard de dollars, comparativement à 50 M$ pour la même période un an plus tôt.

Pour le premier semestre de l’année financière, cette même provision pour pertes sur créances s’établit à 1,24 G$, comparativement à un recouvrement de 49 M$ pour la même période un an plus tôt.

Toujours après six mois, la provision pour pertes sur créances liées aux prêts douteux s’établit à 243 M$, tandis que celle pour les pertes sur créances liées aux prêts productifs se chiffre à 780 M$. Une partie de cette provision, soit 517 M$ (ou 705 M$ avant impôts) est attribuable au portefeuille de Bank of the West. 

Dans son rapport aux actionnaires, à la section sur l’évolution de la situation économique et les perspectives, BMO constate les effets de la hausse des taux d’intérêt par la Banque du Canada sur le marché immobilier et sur l’ensemble de l’économie, notamment les dépenses des ménages. 

« La croissance des soldes des prêts hypothécaires résidentiels à l’échelle du secteur a décru, passant de près de 11 % au début de 2022 à moins de 6 % en février 2023, et devrait continuer à ralentir pour se situer au bas de la fourchette à un chiffre en 2023, en raison de l’activité anémique du marché de l’habitation », indique-t-on en page 10 du rapport de gestion. 

Gestion de patrimoine 

Le bénéfice net de BMO Gestion de patrimoine s’est établi à 284 M$ au deuxième trimestre de 2023, en baisse de 30 M$ ou 10 % par rapport à la même période de 2022. 

Pour ses activités traditionnelles de gestion de patrimoine, BMO déclare un bénéfice net de 221 M$ au dernier trimestre, une baisse de 10,6 % par rapport aux 247 M$ pour la même période en 2022. 

Pour ses activités d’assurance, BMO annonce un bénéfice net de 63 M$ au dernier trimestre, comparativement aux 67 M$ pour la même période en 2022. Cela représente une baisse de 6 %. 

Revenus 

Déduction faite des sinistres, commissions et variations des passifs au titre des indemnités (SCVPI), les revenus nets de BMO Gestion de patrimoine se sont établis à 1,4 G$ au dernier trimestre. La hausse est de 77 M$ ou 6 % comparativement aux 1,3 G$ déclarés à la même période de 2022. 

De manière plus détaillée, les revenus des activités traditionnelles de gestion de patrimoine, déduction faite des SCVPI, se sont établis à 1,26 G$ au dernier trimestre, contre 1,18 G$ à la même période de 2022. La hausse est de 78 M$ ou 6,7 %. 

Les revenus d’assurance, déduction faite des SCVPI, se sont chiffrés à 116 M$ au dernier trimestre, contre 117 M$ un an plus tôt.