Dans son rapport Global Reinsurance Highlights 2022, S&P Global Ratings brosse un portrait pessimiste du secteur mondial de la réassurance en raison du ralentissement économique, de la flambée inflationniste, de la volatilité des placements, du nombre élevé de catastrophes naturelles et des changements climatiques.

L’agence de notation fait remarquer que le secteur est divisé au sujet des changements climatiques et des catastrophes naturelles : la moitié des réassureurs ont augmenté leur exposition à ces risques en 2022, tandis que l’autre moitié l’a réduite. S&P aborde également la demande grandissante d’assurance des cyberrisques et souligne la difficulté qu’ont les réassureurs de convaincre le marché des investisseurs de contrats d’assurance titrisés d’assumer une partie des risques.

En outre, l’agence se penche sur les résultats techniques et son potentiel de croissance, de même que sur l’incidence de la norme internationale d’information financière 17 (IFRS 17) sur ses analyses de la solvabilité des sociétés. Enfin, elle dresse la liste des 40 réassureurs en importance dans le monde selon les primes nettes émises, d’après les données sur 152 sociétés de réassurance de plus de 32 pays.

« Nos prévisions pour le secteur mondial de la réassurance demeurent pessimistes, quoique nous nous attendons à une amélioration des bénéfices techniques en 2022-2023, tant en assurance de dommages qu’en assurance vie », peut-on lire dans le rapport. « Il sera encore difficile pour les réassureurs de maintenir un revenu supérieur au coût du capital en raison du risque de sinistres de catastrophe potentiellement accru, de la volatilité des marchés des capitaux, et de l’inflation élevée en 2022 et en 2023. »

Le Portail de l’assurance publiera prochainement trois autres articles sur ce rapport de S&P.