Deux sondages récents offrent un éclairage sur la manière dont les clients perçoivent aujourd’hui leur autonomie financière, notamment en lien avec la retraite, et sur la façon dont ils gèrent leurs erreurs financières passées. 

Dans un premier sondage mené par Ipsos pour le compte de RBC, 2 000 répondants interrogés en octobre 2024 ont estimé qu’ils avaient besoin, en moyenne, de 846 000 $ pour atteindre l’autonomie financière. 

Le 34e sondage annuel de RBC sur l’indépendance financière révèle que 48 % des personnes interrogées se disent préoccupées par la volatilité des marchés et son impact sur les placements liés aux marchés boursiers. Ce stress est particulièrement ressenti chez les milléniaux, dont 54 % affirment être inquiets, suivis de 46 % des membres de la génération X et de 43 % des baby-boomers. 

« Certains pensent avoir besoin de montants plus élevés que d’autres », indique Ipsos dans un communiqué. « Les membres de la génération X arrivent en tête avec une estimation moyenne de 1,13 million $, nettement supérieure à celle des milléniaux (946 000 $) et des baby-boomers (778 000 $). »

L’étude définit l’autonomie financière comme la capacité de subvenir à ses besoins sans dépendre d’un emploi actif pour maintenir son niveau de vie actuel. 

Autre sondage 

Du côté de Money.ca, la publication s’intéresse plutôt à la manière dont les Canadiens font face aux regrets financiers et aux revers monétaires. Elle souligne notamment que la génération Z et les Canadiens plus âgés abordent très différemment la reprise après une difficulté financière. 

« Les jeunes adultes sont plus enclins à consulter des membres de leur entourage de confiance, comme la famille ou les amis (42 %), lorsqu’ils traversent une période difficile sur le plan financier », peut-on lire dans l’article Canadians' biggest financial regret : How past mistakes affect life milestones.

“En revanche, les milléniaux (30 à 44 ans) sont plus susceptibles d’ajuster leur budget ou leurs stratégies financières pour s’en sortir — 52,4 % des répondants l’ont affirmé. Cette différence suggère que les jeunes adultes privilégient le soutien social, tandis que les plus âgés misent davantage sur l’autonomie.” 

Interrogés sur les répercussions de leurs décisions financières passées, 46,4 % des répondants ont admis avoir de la difficulté à épargner. « Si vous demandez aux Canadiens quel est leur plus grand regret financier, ils ne mentionneront pas une mauvaise décision d’investissement ou une occasion manquée — la majorité dira ne pas avoir suffisamment épargné », écrivent les auteurs. En effet, 44,9 % des répondants ont identifié l’absence d’épargne suffisante comme leur principal regret. 

Enfin, la manière de rebondir après une erreur financière diffère également selon le genre. Les femmes sont plus susceptibles de réduire leurs dépenses et de consulter un expert, tandis que les hommes tendent à privilégier un ajustement de leur stratégie de placement. Cette conclusion repose sur les réponses de 1 000 participants sondés en janvier 2025.