Un nouveau modèle conçu par les Lloyd’s évalue l’impact économique d’une cyberattaque hypothétique, mais plausible sur un système de paiement majeur des services financiers, à plus de 3 500 milliards de dollars (G$).

La recherche explore neuf scénarios de risques systémiques hypothétiques, mais plausibles, et permet aux utilisateurs, grâce à un outil interactif, de montrer l’impact économique potentiel de chaque scénario dans 107 pays à trois niveaux de gravité.

Les chercheurs affirment que les trois pays qui subissent les plus grandes pertes économiques sur cinq ans dans ce scénario sont les États-Unis avec 1 100 G$, suivis de la Chine avec 470 G$ de pertes et du Japon avec 200 G$ de pertes. « Le temps de rétablissement pour chaque pays ou région dépend de la structure de leur économie, des niveaux d’exposition et de leur résilience », écrivent-ils.

Lloyd’s affirme que la cyberassurance, un marché en croissance, est estimée à un peu plus de 9 G$ en primes brutes souscrites l’année dernière. L’assureur ajoute que plus d’un cinquième des primes mondiales pour ce produit est placé auprès des Lloyd’s.

Les primes devraient augmenter, atteignant entre 13 G$ et 25 G$ d’ici 2025. « Cependant, cela représente toujours une petite partie des pertes économiques potentielles auxquelles les entreprises et la société sont confrontées », indique l’entreprise dans son communiqué publié le 18 octobre dernier.

La recherche, qui a été réalisée avec le partenariat du Cambridge Centre for Risk Studies, estime que les pertes économiques pourraient atteindre jusqu’à 16 000 G$ dans le scénario extrême produit par la modélisation.