Le Conference Board du Canada a publié une nouvelle recherche et des recommandations spécifiques à l’industrie de l’assurance dans son rapport Navigating the Transition, Identifying Pathways to Careers in the Insurance Industry

Dans celui-ci, rédigé par le Centre des Compétences futures (fondé par un consortium de l’Université métropolitaine de Toronto, Blueprint et le Conference Board du Canada), les chercheurs indiquent que les professionnels de l’assurance et les chercheurs d’emploi s’accordent à dire qu’il existe un fossé entre l’industrie et les demandeurs d’emploi concernant les opportunités et les voies d’accès à l’emploi dans l’industrie. « Les deux groupes conviennent que cela constitue un obstacle considérable pour attirer des talents », écrivent-ils. 

Le coût de la formation est l’un des obstacles auxquels se heurtent les personnes désireuses de se reconvertir dans le secteur. Les principales compétences transférables identifiées sont les aptitudes à la communication, au service à la clientèle et la volonté d’apprendre. D’autres compétences incluent l’attention aux détails, la maîtrise de l’informatique, une connaissance générale des mathématiques et de bonnes compétences en gestion du temps. 

« Si les employeurs du secteur peuvent attirer des personnes ayant bon nombre de ces compétences transférables, ils peuvent aider les recrues à acquérir les compétences techniques et réglementaires par le biais de l’éducation et de la formation en cours d’emploi », écrivent les chercheurs, précisant que les employeurs peuvent également avoir besoin de fournir du temps et un soutien financier pour le suivi d’une formation. « Les participants qui sont des travailleurs en milieu de carrière soulignent que l’idée de basculer vers une nouvelle carrière lucrative dans l’assurance semble excitante, mais qu’ils ont souvent des familles qui dépendent d’eux pour leur soutien », ajoutent-ils.

Le secteur devrait passer de 250 000 employés aujourd’hui à près de 300 000 d’ici 2040, selon le rapport du Conference Board. « Face à ces perspectives de croissance, le capital humain devrait rester un enjeu critique pour les compagnies d’assurance canadiennes dans les années à venir », disent les chercheurs. 

Les recommandations de l’étude, menée avec le Mohawk College de Hamilton, en Ontario, comprennent la promotion du secteur (même si l’on signale de nombreuses possibilités d’emploi, les demandeurs d’emploi ne semblent pas être au courant de ces possibilités ou de la façon d’y accéder), l’apport d’un soutien financier, l’identification d’approches créatives en matière de programmation et l’élargissement de la disponibilité des stages et de l’apprentissage intégré dans le travail. « Bien que les médias sociaux et les recommandations des employés soient couramment utilisés pour recruter des personnes dans le secteur de l’assurance, des stratégies de recrutement plus innovantes et délibérées sont nécessaires. »