Dans une nouvelle ressource, conçue pour les propriétaires d’entreprises, l’Institut de prévention des sinistres catastrophiques souligne que 60 % des pertes économiques dans le monde ne sont généralement pas couvertes par l’assurance. Parmi ces pertes, plus de 85 % peuvent être attribuées aux inondations, aux cyclones, aux ouragans et aux tempêtes convectives violentes.

Le document intitulé Conducting risk assessments and using technology to protect your organization’s value chain, constitue le quatrième volet de la série Mind your business: Special Business Resilience Series. Cette série de bulletins aborde des sujets comme l’interruption des activités, les interdépendances, l’interruption des activités contingente et les risques liés aux chaînes d’approvisionnement.

L'Institut vise à sensibiliser les propriétaires d’entreprise aux impacts des catastrophes naturelles et des événements météorologiques extrêmes sur leurs opérations, tout en les encourageant à élaborer des plans d’action pour atténuer ces risques, en complément de la couverture d’assurance — lorsqu’elle est disponible.

« Avec l’augmentation spectaculaire des pertes catastrophiques assurables liées aux intempéries, le secteur de l’assurance a subi une série de changements, rendant la couverture d’assurance plus difficile à obtenir et plus coûteuse », écrivent les auteurs du rapport avant de décrire ce à quoi les propriétaires d’entreprises peuvent s’attendre lors de l’évaluation des risques de leurs activités par un assureur. 

En encourageant les chefs d’entreprise à procéder à leur propre évaluation des risques, les auteurs examinent les éléments nécessaires, notamment une participation appropriée du personnel et de la direction, ainsi qu’un engagement à mener le processus à son terme. L’Institut détaille les étapes et les éléments d’une telle évaluation et examine également comment la technologie et les outils numériques peuvent aider à gérer les risques d’une organisation.

Jumeaux numériques  

« Quelle que soit la menace susceptible de provoquer un sinistre, les organisations peuvent désormais utiliser la technologie pour planifier et mettre en œuvre des stratégies de défense et des solutions alternatives afin de protéger leur flux de revenus et leurs biens physiques, à condition de savoir quelles sont les solutions les mieux adaptées à leurs opérations et à leurs services. »

Parmi ces technologies, l’Institut met en avant les jumeaux numériques — des répliques virtuelles des opérations d’une organisation permettant d’effectuer des simulations et de reproduire des scénarios de sinistre. Il explore également des outils visant à améliorer l’efficacité logistique et le suivi en temps réel, en proposant des solutions et des exemples concrets. 

« Tout n’est pas facilement assurable », préviennent les chercheurs. « Il est donc essentiel que les organisations utilisent les moyens à leur disposition pour identifier ces risques et élaborer un plan pour aider à éviter ou à minimiser leurs impacts. »

Ils soulignent également que le processus est nécessaire, car les menaces qui pèsent sur la génération de revenus évolueront au fil du temps, tout comme l’organisation elle-même. « L’utilisation du processus d’évaluation des risques approprié et l’inclusion d’outils numériques, d’intelligence artificielle ou de services de surveillance aideront à gérer le processus d’évaluation, à fournir les résultats nécessaires en temps réel et à identifier des risques précédemment inconnus. »