Vice-présidente régionale des ventes, sud de l’Alberta, Territoires du Nord-Ouest et Yukon de Plan de Protection du Canada (PPC), une compagnie de Financière Foresters, Chantal Mackenzie estime que son prix abordable est l’une des caractéristiques clés de l’assurance temporaire (à lire dans le Journal de l’assurance de juin 2023). 

En entrevue avec le Portail de l’assurance, Mme Mackenzie affirme que « l’assurance vie n’est pas aussi coûteuse qu’on pourrait le croire, surtout pour les femmes ». « En moyenne et toutes choses étant égales par ailleurs, les femmes paient moins cher l’assurance vie. Selon votre police d’assurance spécifique et votre historique de santé, il se peut que vous payiez moins que ce que votre mari ou votre conjoint de fait paie pour une couverture similaire », ajoute-t-elle. 

Chantal Mackenzie explique que l’espérance de vie des hommes est inférieure à celle des femmes, et qu’ils devront donc payer plus cher pour s’assurer parce que les assureurs s’attendent à devoir payer plus tôt le montant d’assurance à leur bénéficiaire. Cette différence de prix entre femme et homme est d’après elle plus marquée en assurance temporaire qu’en assurance permanente.

Chantal Mackenzie

En raison de son prix moins élevé, l’assurance temporaire tend à être la couverture privilégiée des femmes et des jeunes familles. Présent dans ce créneau avec des produits d’assurance temporaire, l’assurtech Emma tirait de ses analyses que 72 % des polices d’assurance vie Emma achetées à ce jour l’ont été par des femmes.

Ce produit agit comme un puissant outil de développement des affaires pour les conseillers qui veulent développer ces créneaux ou avec lesquels ils sont déjà familiers. Lorsque ces clients deviendront plus prospères, ils pourraient éventuellement transformer leur assurance temporaire en un produit permanent.

Les femmes se privent 

Dans le reportage du Journal de l’assurance, Chantal Mackenzie soulignait que les femmes sont moins nombreuses à détenir de l’assurance que les hommes. Mme Mackenzie expliquait alors que les femmes sont plus stressées que les hommes par les finances du ménage, particulièrement en cette période d’inflation soutenue et de taux d’intérêt élevés.

Dans les propos échangés avec le Portail de l’assurance, elle ajoute que ces facteurs financiers peuvent pousser plusieurs d’entre elles à se priver au profit du ménage. « Ces préoccupations financières peuvent dissuader les femmes de prendre des décisions en faveur de leur sécurité financière à long terme, dont celle d’épargner pour la retraite ou d’acheter la couverture d’assurance vie dont elles ont besoin », illustre la vice-présidente régionale des ventes de PPC. 

Inconscience des coûts 

Chantal Mackenzie pense aussi que les gens sous-estiment les coûts que peut entraîner le décès de la femme dans une famille. « Les familles peuvent ne pas réaliser ce que coûte la perte du pourvoyeur principal de soins, qui est peut-être la mère », soutient-elle.

Mme Mackenzie estime qu’un grand écart financier pourrait devoir être comblé, par exemple en frais de garderie supplémentaire pour les enfants ou de soutien domestique. « De plus, les femmes sont souvent le principal gagne-pain », dit-elle. 

Elle observe une croyance persistante qui peut amener à sous-estimer la véritable contribution d’un parent au foyer : celle que seul le pourvoyeur de revenus devrait avoir une police d’assurance vie.

Elle croit également qu’à l’achat d’une première maison ou à l’arrivée d’un premier enfant, il peut être plus facile de voir comment la perte du revenu d’un seul conjoint peut financièrement dévaster la famille.

Flexibilité requise 

La flexibilité pèse particulièrement dans le choix des femmes de se procurer un produit d’assurance vie temporaire, selon Chantal Mackenzie. « Une femme peut souscrire une police d’assurance temporaire d’un plus petit montant lorsqu’elle est jeune et célibataire, parce qu’elle aura la flexibilité de la convertir en un produit permanent lorsque certains événements importants de sa vie surviennent, comme fonder une famille ou acheter une maison », souligne-t-elle.

Elle ajoute que les femmes deviennent de plus en plus propriétaires de petites et moyennes entreprises, à la suite de la pandémie. « Elles peuvent souhaiter tirer parti des outils financiers offerts par certains produits d'assurance vie », pense Mme Mackenzie. 

Biologie spécifique 

Selon Mme Mackenzie, un autre facteur distingue les femmes dans leur choix d’assurance : leur biologie. « Les femmes sont confrontées à des facteurs de risque biologique distincts, tels que les cancers du sein et des ovaires », dit-elle.

Elle soulève que les femmes sont également exposées à un risque accru de divers problèmes de santé à différents moments de leur vie. Ces problèmes peuvent entre autres provenir de la prise de contraceptifs, de la grossesse et de la ménopause, selon elle. « Les femmes ont besoin de produits qui les couvriront afin qu’elles puissent se concentrer sur leur rétablissement, comme une protection contre les maladies graves ou une assurance temporaire », conclut Chantal Mackenzie. 

Cet article est un Complément au magazine de l'édition de juin 2023 du Journal de l'assurance.