Bernard Letendre a dorénavant des responsabilités mondiales au sein de Manuvie.
Depuis le 1er janvier, il occupe la fonction de chef mondial, stratégie et produits, de Gestion de placements Manuvie.
Actuellement responsable mondial des produits d'investissement chez Gestion de Placements Manuvie, Leo Zerilli deviendra le nouveau chef de Gestion de Placements Manuvie Canada, poste auparavant occupé par Bernard Letendre.
M. Letendre assumera un double rôle de leader de la stratégie globale et du produit d'investissement mondial. Comme M. Zerilli, il relèvera de Paul Lorentz, président et chef de la direction, gestion de patrimoine et d'actifs, monde.
En entrevue au Portail de l’assurance, Bernard Letendre dit qu’il continuera d’exercer ses activités dans les mêmes secteurs des fonds d’investissement individuels et collectifs, dont les fonds communs, les régimes de retraite collectif et les fonds négociés en bourse.
Souhait réalisé
M. Letendre a dit qu’il avait manifesté depuis longtemps le désir de s’impliquer davantage dans les opérations mondiales de Manuvie en matière d’investissement. Il a rappelé que les activités de Manuvie s’exercent en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. « C’est un défi excitant de passer à un rôle mondial, après toute une carrière au Canada. »
Au service de Manuvie depuis 2009, M. Letendre a amorcé sa carrière dans l’industrie en 1995 auprès de Les Services Investors. Il est ensuite passé au sein de Standard Life puis de BMO Banque privée, avant de joindre Manuvie dans une succession de postes clés en gestion de patrimoine et d’actifs, ainsi qu’en gestion privée.
Les changements effectués par Manuvie visent à développer les ressources en leur donnant des opportunités de développer de nouvelles connaissances et compétences, commente M. Letendre. Manuvie tient aussi à maintenir l’intérêt en permettant à ceux qui le désirent de changer de rôle.
« Nous arrivons avec un regard nouveau », dit M. Letendre. En fonction depuis seulement quelques jours après son retour des vacances, il s’est toutefois gardé d’élaborer davantage quant à ses objectifs. « Je suis très familier avec le volet canadien de nos activités mais je dois faire preuve d’humilité et apprendre des pratiques en Europe, en Asie et aux États-Unis, et de leurs équipes et leurs clients. »
La COVID-19 a changé les mentalités
Le nouveau chef mondial, stratégie et produits de Gestion de placements Manuvie observe que la pandémie a entrainé un nouvel essor à la numérisation des opérations dans toutes les lignes d’affaires de Manuvie. « Nous étions déjà engagés dans cette voie depuis des années. La pandémie a bouleversé beaucoup de choses; nous avons réalisé des années de progrès en moins d’un an. Dès les premiers jours de la pandémie, nous avons dû très rapidement développer de nouvelles façons de rencontrer les clients, de mettre leur plan financier à jour. »
Or, cette évolution a également changé les mentalités, croit M. Letendre. « La façon de penser des clients tant individuels qu’institutionnels a évolué: tous sont prêts à faire des affaires de façon différente. Nous poursuivrons dans cette voie qui permet la numérisation qui permet aux clients de faire affaire avec nous de la façon qui leur convient le mieux. »
L’industrie parle depuis 25 ans de l’évolution démographique qui amènera à la retraite une cohorte de travailleurs d’une ampleur inédite: les babyboumeurs. « Nous sommes en plein dans cette transition, rappelle M. Letendre. Nous devons offrir dans toutes nos lignes d’affaires des produits qui soient adaptés à cette phase de leur vie”, poursuit-il. Ce qui veut dire des fonds de revenus et des produits de décaissement. »
L’importance du rôle-conseil
Le rôle de conseil et d’accompagnement du conseiller prendra aussi de l’importance, comme cela s’est révélé depuis le début la pandémie. « Lorsque tu frappes un tel écueil, tu as vraiment besoin de conseils, d’accompagnement. Les conseillers ont rassuré leurs clients, les ont aidés à garder le cap, et dans certains cas à changer de cap. »
Il suggère aux conseillers de se concentrer sur ce rôle et en augmenter la portée en utilisant le numérique, qui leur permettra entre autres d’éliminer les frictions qu’entraine entre autres l’usage du papier. « Pourquoi utiliser des processus lents et inefficaces quand tu peux utiliser la technologie pour te simplifier la vie et celle du client? Le conseiller dégage ainsi du temps pour donner une valeur ajoutée. »
Depuis le début de la pandémie, la volatilité est immanente dans les marchés boursiers. Plusieurs experts croient que les clients devront ajouter à leur portefeuille des catégories d’actifs non traditionnelles pour réaliser leurs objectifs financiers. En réponse à cette situation, Bernard Letendre insiste sur l’importance de la gestion par objectifs pour tous les clients. « Il est important de les amener à préciser leurs objectifs et ce qu’ils essaient d’accomplir. »
Un consommateur pourra viser différents objectifs: celui de prendre sa retraite dans 30 ans ou de pourvoir aux études supérieures de ses enfants dans 5 ans. « Sa stratégie devrait tenir compte de ces objectifs et non pas des fluctuations au jour le jour des marchés financiers, alors qu’on voit une certaine déconnexion entre eux et l’économie réelle », insiste M. Letendre.
Cette situation devient selon lui très difficile à comprendre pour les gens. « J’ai toujours conseillé d’arrêter de penser à court terme et de prendre du recul, de valider que la stratégie d’investissement est encore appropriée pour atteindre les objectifs que l’on s’était donnés au départ. »
Des solutions plutôt que des fonds
Cet alignement sur les objectifs se transporte chez les gestionnaires qui choisirons en conséquence ce qu’ils surpondèrent ou sous-pondèrent, et chez les conseillers dont le rôle sera d’agencer les stratégies d’investissement pour le client, explique M. Letendre.
Il dit noter un mouvement dans l’industrie vers les solutions. M. Letendre se rappelle ses débuts alors que le mode transactionnel dominait l’industrie du placement : de nombreux clients détenaient des titres individuels dans les marchés financiers.
« Graduellement, on a vu émerger des produits gérés d’actions, de revenu fixe, du marché monétaire. Maintenant, je vois se développer de plus en plus des solutions qui agencent les différents morceaux pour générer un résultat en fonction d’un objectif donné. C’est là que l’industrie s’en va », croit M. Letendre.