Président de Canadian Association of Independent Life Brokerage Agencies (CAILBA), Michael Williams espère que l’industrie ne reviendra pas sur les assouplissements qu’elle a apportée durant le passage de la COVID-19.
Parmi les mesures les plus populaires figurent l’augmentation des limites de montants d’assurance qui peuvent être souscrits sans examen médical, et l’extension du délai de grâce en cas d’impossibilité pour l’assuré de payer sa prime d’assurance.
CAILBA s’est dite fort occupée à travailler étroitement avec l’association des conseillers Advocis et l’Independent Financial Brokers of Canada (IFB) de l’Ontario pour faire valoir les préoccupations des agents généraux et des conseillers devant l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP).
G4
« Les régulateurs nous appellent le G4 ! », lance M. Williams, qui est aussi PDG de l’agent général BridgeForce Financial Group.
Les assureurs augmentent les montants maximum d’assurance vie que l’on peut souscrire sans preuve de santé, depuis que les services paramédicaux ne peuvent plus se rendre chez les clients pour recueillir des fluides corporels, rappelle CAILBA. « Lorsque les ces restrictions seront levées, nous ne voulons pas que les compagnies reviennent aux anciennes limites. Manuvie a augmenté les siennes à 2 millions de dollars (M$) sans fluides pour les proposants de 18 à 50 ans », donne M. Williams en exemple.
CAILBA et ses partenaires attendent aussi une réponse de l’ACCAP en ce qui touche les assouplissements pour le délai de grâce du paiement des primes échues. « Des compagnies offrent un report de 60 jours et d’autres de 90 jours… Nous nous demandons ce qui arrive si au jour 61 ou au jour 91, le client ne peut toujours pas assumer la prime ? ».
Les regroupements se demandent également comment les assureurs entendent récupérer ces primes lorsque le client retournera au travail. Jusqu’à maintenant, iA Groupe financier, Canada Vie et ivari ont fourni des réponses, rapporte Michael Williams. Le client peut choisir de les payer en un montant forfaitaire ou d’en étendre le remboursement sur une période de 12 mois.
« Ce qui est une bonne chose. Ça démontre que les compagnies écoutent », conclut le président de CAILBA.
Cet article est un Complément au magazine de l'édition de juin 2020 du Journal de l'assurance, disponible en version numérique et gratuite ICI.