Un nouveau rapport portant sur l’industrie de l’assurance crédit (APC) révèle que 70 % des assureurs sondés à l’échelle mondiale estiment que les systèmes existants représentent le principal obstacle à la modernisation de l’expérience numérique et à l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans la souscription. 

Intitulé Explorer les nouvelles tendances technologiques dans le domaine de l’APC, le rapport résulte d’une étude menée par Deloitte à la demande de l’Association canadienne des institutions financières en assurance (ACIFA). 

Innovation freinée 

La complexité réglementaire est également identifiée comme un frein à l’adoption technologique dans le domaine de l’assurance crédit. « De nombreuses personnes sont d’avis que les organismes de réglementation n’ont pas suivi le rythme des technologies émergentes, ce qui freine l’innovation », peut-on lire dans le rapport. 

Les auteurs ajoutent que les distributeurs utilisent encore des systèmes bancaires centraux désuets, coûteux à modifier et difficiles à moderniser. Par ailleurs, les ressources sont limitées, puisque l’assurance crédit n’est généralement pas le produit principal offert. « L’APC demeure un produit secondaire, avec une forte dépendance envers l’utilisation du numérique, de la technologie et de l’IA dans l’octroi de prêts. » 

Cela dit, plus de 60 % des répondants estiment que l’IA aura un impact important sur la tarification et le traitement des réclamations au cours des trois à cinq prochaines années. En parallèle, 33 % des participants considèrent que l’amélioration de l’expérience client constitue une priorité technologique, tandis que 70 % jugent que les plateformes infonuagiques seront des leviers clés pour offrir des services d’assurance crédit adaptés à l’avenir. 

Des forces externes à l’origine du changement 

Le rapport présente en détail huit technologies émergentes, en plus d’examiner les forces externes qui influencent la transformation du secteur, notamment la disponibilité accrue des données, l’évolution des attentes des consommateurs et l’arrivée de nouveaux joueurs non traditionnels. 

On y retrouve également une analyse des grandes tendances, des cas d’usage, des priorités stratégiques et technologiques actuelles, ainsi que des possibilités d’avenir. Les principaux défis et risques sont aussi abordés de manière approfondie. 

Parmi les stratégies de gestion des risques proposées, les auteurs du rapport recommandent notamment de renforcer la gouvernance des données, de favoriser un alignement entre les parties prenantes de l’industrie quant à l’établissement de règles éthiques pour l’IA et d’envisager des partenariats stratégiques. Il suggère aussi de concevoir des solutions modulaires et flexibles, et d’encourager l’innovation conjointe. 

« Examiner comment les efforts d’innovation peuvent être combinés avec d’autres services ou fonctions au sein de l’organisation afin d’améliorer le retour sur investissement et d’offrir aux clients une meilleure intégration dans l’ensemble de l’organisation », concluent les auteurs.