Carl Laflamme vient d’être nommé gestionnaire de comptes sénior au sein du Régime d’assurance des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (RAEO). Il s’agit d’un organisme d'assurance sans but lucratif qui administre le régime d’assurance des enseignants de l’Ontario.
En poste depuis quelques jours, M. Laflamme a révélé en entrevue avec le Portail de l’assurance qu’il sera responsable du secteur des commissions scolaires francophones de l’Ontario, qui se concentrent dans la région d’Ottawa. « Je travaillerai généralement du Québec. Étant donné la situation actuelle, je suis en télétravail ». Il sera éventuellement appelé à se déplacer à Ottawa au besoin.
Le régime couvre au total quelque 140 000 enseignants ontariens, dit le nouveau gestionnaire du RAEO. Il offre une pleine couverture, dont l’assurance médicaments, l’assurance dentaire et l’invalidité de courte et de longue durée.
28 ans chez SSQ
M. Laflamme a quitté La Capitale Assurance dans la foulée de sa fusion avec SSQ Assurance, survenue en juillet 2020. Il occupait alors le poste de vice-président des ventes en assurance collective à La Capitale depuis deux ans.
Carl Laflamme a confié que celui qui l’a contacté pour lui offrir le poste est une bonne connaissance, soit Darryl Ingham, vice-président exécutif, assurance collective de RAEO. Lorsque M. Laflamme a ouvert un premier bureau en Ontario en 2002, M. Ingham en a été le premier employé, à titre de vice-président.
M. Laflamme a œuvré chez SSQ pendant près de 28 ans dans plusieurs postes de direction, notamment à titre de premier vice-président, distribution, et ensuite en qualité de vice-président, alliances stratégiques, poste dont il avait démissionné pour se joindre à la Capitale en 2018.
À La Capitale, il agissait aussi à titre de conseiller de Mario Albert, qui a pris sa retraite au moment de la fusion avec SSQ. Les deux étaient venus prêter main-forte à La Capitale, qui amorçait alors un important virage numérique.
Nouveau contexte, mêmes enjeux
Son passage du côté de l’assureur à celui de gestionnaire d’un seul régime dédié à l’enseignement ne change pas les enjeux auxquels il est habitué. Pas plus que le changement de province, ou la pandémie. « Les nouveaux médicaments biologiques demeurent un enjeu important. Un régime que le RAEO a les mêmes enjeux de contrôle des couts des médicaments et de l’invalidité que ses pairs tels que la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) », dit Carl Laflamme.
La crise actuelle ne connait pas non plus de frontière. « Les masques dans les écoles, la distanciation, les inquiétudes des parents sont aussi des préoccupations en Ontario. Nous traversons des moments difficiles. Les écoles demeurent ouvertes et il y a des éclosions dans certaines d’entre elles. Le niveau de stress des enseignants augmente, dans un secteur où les invalidités en raison de troubles mentaux sont plus fréquentes que la moyenne », rappelle M. Laflamme.
Scruter l’horizon pandémique
La COVID-19 n’a pas entrainé la hausse des invalidités de longue durée à laquelle l’industrie s’attendait, ajoute Carl Laflamme. « Le gros enjeu a surtout été l’assurance voyage et sa garantie d’annulation, à savoir qui sera le premier payeur entre l’assureur et l’agence de voyage, par exemple. Nous anticipions beaucoup de fermetures d’entreprises, de mauvaises créances et l’incapacité de payer les primes d’assurance collective, mais ce n’est pas arrivé. »
Du même coup, les cas de COVID-19 chez les travailleurs ont plutôt entrainé des invalidités de courte durée, selon lui. Il y a même un impact positif sur les réclamations qui ont diminué en assurance voyage, dentaires et soins paramédicaux. « Nous n’avons pas observé beaucoup d’invalidité au deuxième ni au troisième trimestre de 2020. Mais ce qui est le plus important, ce sont les mois à venir et l’après-COVID-19, à savoir quels seront les effets à plus long terme sur les invalidités à caractère psychologique. » Il prévoit que ces effets seront entre autres d’ordre financier, dont la perte d’emploi d’un conjoint.