Syndicat de Lloyd’s actif dans plusieurs pays, Beazley a lancé un produit d’assurance responsabilité erreurs et omissions multirisques qui couvre de nombreux aspects de l’interaction entre technologie et soins de santé.

Lancé au Canada le 7 avril 2020 par Beazley Canada, le produit appelé Virtual Care se destine aux spécialistes des soins de santé et de la technologie. Il couvre plusieurs risques associés aux soins fournis par moyens technologiques, allant de la faute professionnelle à la cybersécurité.

Outre la télémédecine, la couverture inclut les risques associés aux applications et objets de santé connectée qui permettent de suivre l’évolution des maladies chroniques, et les technologies qui entourent les programmes de santé et mieux-être.

Risques divers

La police de base couvre faute médicale et indemnité professionnelles; responsabilité associée à la technologie et aux médias; responsabilité publique et associée aux produits; et cyber-couverture. Les services d’intervention de Beazley en cas de cyberattaque offrent entre autres une protection en cas d’interruption des affaires, et en cas de cyberextorsion.

Beazley Canada offre des avenants à Virtual Care, dont un sur la mitigation des couts, la responsabilité en cas d’abus et de harcèlement, ainsi que les couts médicaux réglementaires. Un autre couvre les réclamations entrainées par la perte de documents ou le cout des dommages à la réputation, et les couts associés à la responsabilité environnementale.

La COVID-19 accroit le risque

Le preneur de risque invoque la crise du coronavirus comme facteur qui justifie le lancement au Canada de ce produit qu’il offre déjà ailleurs dans le monde. Selon Beazley Canada, la COVID-19 a intensifié la demande en télémédecine, et plusieurs fournisseurs étendent ces services ou les ajoutent pour satisfaire la demande et protéger à la fois patients et fournisseurs de soins.

« La santé numérique croit rapidement et la COVID-19 accélérera sans aucun doute l’utilisation des soins virtuels au Canada », explique au Portail de l’assurance Derek Dow, directeur, risques divers en responsabilité médicale et sciences de la vie à Beazley Canada. Il cite des statistiques de l’Association médicale canadienne selon lesquelles sept canadiens sur 10 se présenteraient à un rendez-vous médical virtuel s’il était disponible, et 71 % aimeraient pouvoir prendre ce rendez-vous en ligne.

Les soins de santé sont de plus en plus offerts à distance sous forme numérique, signale M. Dow. Il estime que le risque de réclamation se trouve potentiellement magnifié par la COVID-19. « Les risques de la télémédecine ne sont pas nécessairement différents de ce qu’ils étaient avant la pandémie, mais les fournisseurs sentiront maintenant la pression », ajoute le souscripteur.

Il rappelle que la faute médicale s’étend aux blessures causées par négligence ou erreur et omission, à un accident ou un cyberincident. La police couvre également la responsabilité en cas de défaillance technologique, dit-il. Traditionnellement, il aurait selon lui fallu plus d’une police pour couvrir tous ces risques.

Offre spécifique au marché canadien

Derek Dow rappelle les racines canadiennes de Beazley, qui a acquis le grossiste Creechurch Underwriting au Canada en février 2017. Il l’a renommé Beazley Canada.

Il explique que le lancement canadien se fonde à la fois sur l’expérience mondiale de Beazley et sur l’offre existante au Canada, dans les secteurs médicaux et sciences de la vie. « Notre produit Virtual Care a été adapté spécifiquement aux besoins du marché canadien, dit M. Dow. Nous avons bâti notre présence canadienne sur la réputation de Creechurch d’offrir des produits sur mesure aux PME depuis sa fondation en 1996. »

Depuis l’acquisition, Derek Dow souligne que l’équipe canadienne a pris de l’expansion vers de nouveaux marchés-cibles. « Nous avons nommé des ressources dans les secteurs des soins de santé, l’environnement, les technologies et les médias, les cyberrisques et le vol de données, incluant notre premier directeur canadien d'intervention en cas de cyber-violation, Priya Kunthasami. »

Beazley a lancé son premier produit Virtual Care aux États-Unis en 2017. Ce lancement a été suivi d’un autre adapté au marché du Royaume-Uni en septembre 2019.Le syndicat de Lloyd’s est aussi présent ailleurs en Europe, en Asie du Pacifique et en Amérique du Sud.

Sciences de la vie

Le lancement de Virtual Care s’accompagne de celui de BioSecure, une police flexible qui couvre les besoins émergents en sciences de la vie. Il offre une couverture pour le secteur des pharmaceutiques, des biotechs et des appareils médicaux. Cette couverture comprend entre autres la responsabilité des produits et la responsabilité générale, l’indemnité professionnelle, la faute médicale, les services de recherches et les essais cliniques.