Dans le premier numéro de son rapport sur la santé des employés de la main-d’œuvre canadienne, Manuvie Canada examine la hausse des demandes de remboursement de soins de santé. Réalisé en partenariat avec Cleveland Clinic Canada, le rapport vise à « aider les entreprises à déterminer les secteurs de la santé et du mieux-être de leur personnel dans lesquels elles doivent investir pour ainsi améliorer la santé des bénéficiaires de régimes d’assurance collective », déclare Manuvie dans son communiqué accompagnant la publication du rapport.
Deux tendances majeures notées incluent une augmentation marquée de l’utilisation de médicaments pour traiter l’obésité et les troubles liés à la toxicomanie. Les auteurs du rapport recommandent aux employeurs de mettre en œuvre des initiatives ciblées de santé et de bien-être, incluant des dépistages de santé, des séminaires et des séances d’information sur le mieux-être, ainsi qu’une augmentation de la couverture pour les services de diététiciens et de nutritionnistes. « Les données indiquent que les entreprises qui priorisent la santé de leur personnel constatent une diminution des absences et une amélioration de la santé globale de leurs employés. »
Productivité
La compagnie indique qu’en moyenne, les organisations perdent 49 jours de productivité par employé, par an, en raison de l’absentéisme et du présentéisme. Les trois organisations ayant les cultures de travail les plus saines gagnent 13 jours supplémentaires de productivité par rapport à leurs homologues.
La hausse des demandes uniques pour les médicaments anti-obésité souligne une tendance croissante vers l’intervention médicale pour les problèmes d’obésité et de poids. « Nos données sur les demandes de règlement montrent une augmentation de 42,3 % du nombre de personnes présentant des demandes de règlement pour des médicaments contre l’obésité en 2023, et de 91,9 % depuis 2020 », écrivent les auteurs du rapport.
Ils affirment que la couverture médiatique mondiale pourrait contribuer à l’intérêt croissant, même dans les cas où les médicaments ne sont pas approuvés par Santé Canada.
Troubles liés à l’alcool et aux opioïdes
Le nombre de Canadiens cherchant des traitements pour les troubles liés à la consommation de substances a augmenté de 17,2 % entre 2022 et 2023, ou de 52 % depuis 2020. « L’analyse inclut les traitements pour les troubles liés à l’usage de l’alcool et des opioïdes », notent-ils.
« Ces chiffres soulignent l’existence d’un besoin important en matière de soutien aux personnes souffrant de troubles liés à la consommation de substances psychoactives, ainsi que l’importance constante du soutien de ces personnes. Par exemple, ce soutien peut consister à proposer le programme d’aide aux employés et aux membres de leur famille et à offrir la couverture d’un traitement complet. »
Globalement, la compagnie indique qu’en 2023, les régimes ont dépensé principalement dans la couverture des médicaments pour les anomalies immunitaires et le diabète. La compagnie ajoute que les maladies mentales, suivies des troubles musculosquelettiques, sont les autres raisons les plus courantes en matière de demandes de prestations d’invalidité de courte et de longue durée. L’âge moyen des demandeurs d’invalidité de longue durée est de 48 ans et 55 % des demandeurs sont des femmes.