Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) a publié les résultats les plus récents de son système d’attribution rapide des phénomènes météorologiques extrêmes, révélant que les changements climatiques d’origine humaine ont rendu certaines vagues de chaleur de cet été au moins 10 fois plus probables.

« Ce système utilise des modèles climatiques pour comparer le climat d’aujourd’hui à celui de la période préindustrielle pour expliquer dans quelle mesure les changements climatiques d’origine humaine ont influé sur la probabilité de chaque vague de chaleur », explique ECCC. « Dans tous les cas, les changements climatiques d’origine humaine ont augmenté la probabilité des vagues de chaleur du mois d’août 2024 et d’au moins 10 fois dans certains cas. »

Parmi les 11 événements analysés, l’ECCC précise que trois d’entre eux étaient au moins 10 fois plus susceptibles de se produire aujourd’hui, en raison des changements climatiques, qu’ils ne l’auraient été dans le modèle préindustriel. Dans sept autres cas, les événements étaient entre deux et 10 fois plus probables, tandis qu’un seul événement était entre une et deux fois plus probable en raison des changements dans les schémas climatiques.

Contribution majeure aux incendies de forêt

« Les vagues de chaleur prolongées sont l’un des principaux facteurs à l’origine de l’intensification des feux de forêt au Canada », souligne l’organisme. « Il est important de comprendre comment l’influence humaine sur le climat a augmenté la probabilité d’une vague de chaleur particulière peu de temps après qu’elle a eu lieu. Cette compréhension permet d’éclairer les stratégies d’adaptation et les efforts d’intervention dans le contexte de l’évolution du climat, alors que la vague de chaleur et ses répercussions sont encore fraîches à l’esprit. »

Le système d’attribution rapide des phénomènes météorologiques extrêmes en est actuellement à sa phase pilote. « Dans cette phase, le système analyse uniquement les vagues de chaleur. Des travaux sont en cours pour étendre ce système à l’analyse des épisodes de froid extrême et des précipitations extrêmes. »