Les stratégies de prévention et d’accompagnement mises en place par les employeurs peuvent entrainer une diminution significative du temps d’invalidité des employés et les couts pour les entreprises, selon Biron Groupe Santé.

Selon les données partagées par l’entreprise lors du Congrès Collectif 2018, organisé par Segic, les invalidités en santé mentale représentent 30 % des réclamations en invalidité de courte durée et leur cout total moyen par employé est de 18 000 $.

« Il est possible de mettre plusieurs stratégies en place pour réduire ce chiffre. La clé pour réduire les couts reliés aux absences en invalidité est d’agir rapidement », a expliqué Karine Le Bire, directrice principale pour Biron.

Un accompagnement adéquat

Une maladie est considérée comme « chronique » après 12 semaines. « L’accompagnement au patient doit se faire entre 42 h et 72 h après le diagnostic du médecin. C’est à ce moment que la personne est le plus démunie. Il faut avoir le bon outil pour atteindre le plan de traitement rapidement », dit Mme Le Bire.

Elle rappelle que la dépression est difficile à diagnostiquer et que le système actuel de santé manque de ressource et ne permet pas toujours aux patients d’avoir un encadrement adéquat lors de la rémission.

Selon les données observées par le programme de Biron, un encadrement qui inclut un soutien social, qui offre une bonne connaissance de la maladie au patient et qui donne un accès au soin plus facile entraine en moyenne une diminution de 37 % d’une absence de courte durée, donc de moins de six mois. Un bon encadrement réduit aussi les risques de récidives.

La pharmacogénétique pour trouver le bon traitement

Un peu plus tôt cette année, Biron a fait l’acquisition de BiogeniQ, une compagnie de pharmacogénétique québécoise. La pharmacogénétique permet de sélectionner les médicaments compatibles avec les gènes du patient en étudiant son ADN directement.

« Le traitement de la dépression nécessite souvent plusieurs essais avant de trouver le traitement adéquat pour la personne qui en souffre. Il y a une vingtaine d’antidépresseurs sur le marché. Selon nos résultats internes, un test pharmacogénétique peut réduire de 2 à 3 semaines le temps d’invalidité court terme », explique Antoine Bégin, directeur des ventes et du développement des affaires chez BiogeniQ.

Selon les données partagées par BiogeniQ lors de la conférence, les études ont démontré que les patients qui ont fait un test pharmacogénétique avaient deux fois plus de chance d’être en rémission de leur symptôme dépressif après deux mois.