L'assureur américain AIG a annoncé la cession de ses activités dans plusieurs pays d'Amérique latine, d'Europe de l'est et en Turquie, au groupe financier canadien Fairfax Financial Holdings.

L’opération, évaluée à 240 millions de dollars (soit 314 millions de dollars canadiens), prévoit la signature de différents accords distincts et prend la forme d'un « partenariat stratégique qui permettra de concentrer et de rationaliser les opérations d'assurance mondiale d'AIG », selon l’assureur américain.

Un des accords prévoit ainsi qu'AIG cède ses activités en assurance des entreprises et en assurance des biens et responsabilité civile des particuliers en Argentine, au Chili, en Colombie, en Uruguay, au Venezuela. Les opérations turques font également partie de la transaction. De plus, Fairfax va acquérir des droits sur un portefeuille des activités d'AIG en Europe centrale et de l'est: Bulgarie, République tchèque, Hongrie, Pologne, Roumanie et Slovaquie.

Plan de cessions d'actifs non stratégiques

« Ce partenariat marque une étape importante dans l’accomplissement des priorités stratégiques d'AIG et de Fairfax, a déclaré Peter Hancock, président et chef de la direction d’AIG. Nous sommes impatients d'étendre notre relation avec Fairfax afin de fournir des services de classe mondiale à nos clients internationaux dans ces pays clés. Nous restons également engagés au sein des marchés qui possèdent le plus grand potentiel pour AIG en termes de vente de produits d'assurance compétitifs. »

Ces transactions, qui doivent encore recevoir le feu vert des régulateurs locaux, s'inscrivent dans un plan de cessions d'actifs non stratégiques engagé depuis quelques mois par AIG pour essayer de desserrer la pression de deux investisseurs activistes. Les milliardaires américains Carl Icahn et John Paulson réclament en effet la scission de l'assureur en trois entreprises distinctes afin de dégager de la valeur pour les actionnaires.

Outre des cessions d'actifs, AIG a promis des économies et une distribution de 25 milliards de dollars (33 milliards de dollars canadiens) en dividendes et en rachat d'actions dans les deux prochaines années pour apaiser ces requêtes.