2013 sera une année plateau pour Assurancia, dit son président Jean-Pierre Tardif. La bannière compte se rapprocher de ses membres. Pour se faire, elle compte mener à bien les nombreux projets qu’elle a amorcés au cours des derniers mois avant d’en attaquer de nouveaux.« Lors de notre dernière rencontre stratégique à la mi-janvier, nous avons remis en question notre structure. C’est quelque chose que l’on fait chaque année pour voir comment on peut devenir plus performants. On veut aussi se rapprocher de nos membres et qu’ils aient un mot à dire dans nos décisions. Ce sera notre mot d’ordre en 2013, car on veut terminer les projets en cours », a-t-il dit en entrevue au Journal de l’assurance.

La bannière peaufine d’ailleurs son site transactionnel sur le Web. « C’est l’un des beaux sites de courtiers au Québec. Il génère moins de ventes qu’on le pensait et on croit qu’il peut nous amener plus de nouvelles affaires. On voit que les gens qui vont sur le site s’attendent à avoir une réponse immédiatement. Nous ne sommes pas encore dans ce type de configuration, mais ça va venir. On le voit aussi avec les sites que les assureurs nous proposent. La vitesse fait foi de tout. La balle est dans le camp du courtier. Le site fait ce qu’il a à faire. Le défi est dans la vitesse de réponse. Les assureurs directs peuvent faire des soumissions sur-le-champ. Le courtage n’est pas encore là », dit-il.

M. Tardif affirme aussi obtenir de bons résultats des centrales de placements en assurance des entreprises et en assurance sous-standard que la bannière a mise en place. « On estime qu’elle fonctionne à environ 85 %-90 % de sa capacité. Il y a encore des améliorations à apporter côté opérationnel, pour que nos souscripteurs puissent jouer leur rôle de souscription sans tomber dans les opérations », dit-il.

La mise en place d’un système unique d’enregistrement téléphonique et de gestion de cabinets (BMS) demeure un sujet chaud au sein de la bannière. Pendant un temps, Assurancia voulait se diriger vers la plateforme Epic d’Applied Systems, mais la bannière revoit le tout.

« Le marché change énormément. Ça n’a rien à voir avec ce que nos prédécesseurs ont vécu. La mise en marché est devenue le nerf de la guerre. On veut à tout prix prendre les moyens pour suivre la tendance du marché. On n’a qu’à ouvrir la télévision pour le comprendre. En dix minutes, on y voit toujours deux ou trois publicités d’assureurs. La compétition est extrêmement féroce, même si le marché n’est pas très diversifié. Quant au courtage, on se divise les marchés avec les mêmes armes. On regarde donc plusieurs possibilités, mais rien n’est décidé », dit M. Tardif.

Il dit néanmoins que la bannière a beaucoup avancé dans sa réflexion, à un point tel qu’elle s’est rendue compte que l’informatique devenait en soi un sujet secondaire. « Ça demeure quelque chose de très important, mais on ne peut plus voir les choses comme avant. C’est quelque chose qu’on veut inculquer à nos membres », dit-il.

Un des constats de cette réflexion est que le courtier de moyenne taille aura de la difficulté à trouver sa niche, dans un futur proche. « Ce sont les très grands cabinets et les très petits courtiers qui ont une niche qui tirent leur épingle du jeu, en ce moment. Pour une organisation de moyenne taille, cette niche est difficile à trouver. Il est de plus en plus difficile d’être un gestionnaire orchestre. Il faut aller chercher des gestionnaires qui ont une profondeur et une spécialisation », dit M. Tardif.

Quant aux objectifs de croissance, M. Tardif dit qu’il serait heureux de pouvoir ajouter deux ou trois nouveaux membres. « On ne vise pas le nombre, mais la qualité. L’aspect territorial est aussi très important. On est confiants dans l’avenir, mais les conditions de marché font en sorte que l’on sort de notre zone de confort. À nous d’en prendre avantage », dit-il.