Un peu plus d’un an après que son partenariat avec Intact Corporation financière a pris fin, CAA-Québec a trouvé un nouvel assureur pour offrir de l’assurance en iA Groupe financier. CAA-Québec a aussi revu son approche pour distribuer de l’assurance à ses membres.
CAA-Québec s’occupera désormais de la vente des produits d’assurance elle-même, ayant créé un cabinet en assurance de dommages pour ce faire : Assurances auto et habitation CAA-Québec. De son côté, iA Groupe financier a créé un assureur pour desservir les clients de CAA : Prysm assurances générales.
C’est la première incursion de l’assureur pour faire du white labelling, tant en assurance de dommages qu’en assurance vie. iA regardera pour signer d’autres partenariats du genre au travers de Prysm, a fait savoir Michel Laurin, président et chef de l’exploitation d’Industrielle Alliance auto et habitation, ainsi que de Prysm.
C’est CAA-Québec qui a amorcé les démarches auprès d’iA Groupe financier pour établir ce partenariat. L’entreprise recherchait un assureur qui avait à cœur la sécurité routière, comme elle. La création de Mobiliz, le programme de télématique visant les jeunes conducteurs, n’est pas passé inaperçu chez CAA-Québec et a fait en sorte que l’entreprise a choisi de contacter iA Groupe financier en premier lieu.
« Tout le plan d’affaires a été développé de concert par les deux compagnies. Nous sommes très fiers de ce partenariat, d’autant que c’est une marque très respectée », a dit M. Laurin, en entrevue au Journal de l’assurance.
Prysm commence ses activités avec 25 personnes en son sein. La plupart proviennent d’iA Groupe financier. Le nouvel assureur a recruté quelques ressources à l’externe, dont des actuaires, a fait savoir Suzanne Michaud, qui quitte le giron d’iA pour joindre CAA-Québec à titre de vice-présidente, assurance.
Elle relate que lorsque le partenariat a pris fin avec Intact à l’été 2014, CAA-Québec a entamé une réflexion stratégique sur sa volonté de continuer ou non un programme d’assurance. « La décision a été que oui, mais en allant plus loin, avec un assureur qui partage les mêmes valeurs. La connexion entre Michel Laurin et Richard Lachance, PDG de CAA-Québec, a joué pour beaucoup, les deux partageant ces valeurs et la vision de jumeler l’assurance à de l’assistance », dit Mme Michaud.
Nouvelle approche
Les pourparlers se sont amorcés à la fin de 2014. Le 26 janvier 2015, la décision était prise chez iA Groupe financier de créer une nouvelle division. Les ventes ont débuté le 2 novembre dernier.
Mme Michaud souligne par ailleurs que l’Autorité des marchés financiers a offert une collaboration exceptionnelle aux deux organisations. « C’était aussi un apprentissage pour l’Autorité, car il n’y avait pas eu de création d’une nouvelle compagnie d’assurance depuis des lustres au Québec.
Contrairement à ses partenariats précédents, CAA-Québec prend en charge la vente des produits d’assurance. Prysm agit à titre d’assureur, s’occupant notamment de l’actuariat et des réclamations. Le cabinet de Caa-Québec s’occupe de la vente et de la mise en marché.
Le premier produit développé par les deux entreprises est la Police antistress. « CAA-Québec a toujours eu une approche d’apporter une tranquillité d’esprit à ses clients. On voulait offrir une couverture plus zen de l’assurance sur des irritants qui reviennent souvent », dit Mme Michaud.
À titre d’exemple, elle souligne que plusieurs clients de CAA sont des voyageurs qui utilisent leur voiture pour se rendre dans l’Ouest canadien ou aux États-Unis. Une couverture traditionnelle d’assurance automobile offre un million de dollars de couverture en responsabilité.
« Avec le taux de change, on s’est rendu compte que cette valeur diminuait de 30 % avec le taux de change. C’est pourquoi nous la montons à deux millions de dollars pour ceux qui ont besoin de ce type de couverture. Ça peut faire une grosse différence pour eux », dit Mme Michaud.
En assurance habitation, la couverture d’assurance juridique sera bonifiée. Ainsi, les assurés de CAA-Québec auront droit à de l’assistance s’ils doivent passer devant la Cour des petites créances. « On s’est rendu compte que plusieurs personnes avaient un revenu trop élevé pour avoir accès aux services de l’aide juridique, mais n’avait pas les moyens de recourir aux services d’un avocat. Avec le plafond des petites créances qui est passé de 7 000 $ à 15 000 $. On offre aussi une assistance étendue dans le cas de vol d’identité. Nous considérons que nos clients se reconnaitront dans ces petits plus », dit Mme Michaud.