Au cours de la dernière année, l’écart de protection, soit la portion des pertes économiques non couvertes par les assureurs, à la suite d’événements météoritiques dévastateurs a atteint 64 %, indique Aon dans son rapport Météo, climat et catastrophes : Rapport annuel 2020, publié le 25 janvier. En 2018, elle était de 60 %, soit le niveau le plus faible depuis 2005.
Les changements climatiques, l’étalement urbain en zones à risque et l’augmentation de la richesse mondiale font accroitre le cout des désastres naturels. En 2020, les assureurs privés et les gouvernements ont couvert pour 97 milliards de dollars américains (G$ US) en dommages météorologiques, sur un total 268 G$ US. Il s’agit par ailleurs d’un total plus élevé de 8 % par rapport à la moyenne des 100 dernières années, souligne Aon.
Durant l’année, 416 catastrophes naturelles sont survenues. Les cyclones tropicaux ont causé pour plus de 78 G$ US en pertes économiques. Les inondations ont causé des pertes d’environ 76 G$ US et les tempêtes de convection, 63 G$ US.
L’année 2020 a aussi été la deuxième année la plus chaude à l’échelle mondiale. La dernière date de 1880. En 2020, les températures terrestres et océaniques ont été supérieures de 0,98 °C à la moyenne du 20e siècle, selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).
Plus de 8 000 personnes ont perdu la vie à la suite de catastrophes naturelles en 2020.
« Les mesures prises à l’échelle mondiale pour répondre à la volatilité socioéconomique causée par la pandémie de COVID-19 accroissent l’attention portée aux autres risques systémiques, en particulier les changements climatiques, et entraînent une réorientation fondamentale des priorités des entreprises », note Greg Case, chef de la direction d’Aon.
« Les grandes organisations de demain seront définies par leur capacité à gérer les répercussions mondiales d’événements catastrophiques concomitants. Il est nécessaire de collaborer avec les secteurs public et privé, pour combler les lacunes croissantes en matière de couverture et renforcer la résilience face aux catastrophes naturelles », a-t-il poursuivi.