Un rapport d’Aon sur les couts des catastrophes de 2018 révèle qu’au Canada, peu des pertes assurées au Canada faisaient l’objet de réassurance. La firme n’a toutefois pas indiqué quelle était cette proportion.

« Pour la deuxième année consécutive, le Canada a subi des sinistres de taille moyenne pouvant totaliser près de deux milliards de dollars, et seule une proportion relativement faible était réassurée », explique David Sloan, président et chef de la direction des solutions de réassurance d’Aon au Canada.

Il rapporte que le sinistre le plus couteux a été la série de tempêtes de vent de mai, qui a touché le sud-ouest de l’Ontario, dont Toronto, l’est de l’Ontario et le Québec. Les réclamations ont dépassé les 600 millions de dollars.

Écart de protection de 60 %

Le rapport d’Aon dévoile aussi que l’écart de protection mondial entre les pertes couvertes et celles qui ne l’étaient pas était de 60 % en 2018, soit le niveau le plus faible depuis 2005. Selon la firme, les pertes totales liées aux catastrophes se sont élevées à 225 milliards de dollars américains (G$ US). Les régimes d’assurance privés et les gouvernements ont couvert 90 G$ US du total. Il s’agit du quatrième plus haut niveau annuel enregistré, dit Aon.

« Sur le plan des désastres naturels à l’échelle mondiale, 2018 a été une autre année active. Il n’y a pas eu de mégacatastrophe, mais une série d’évènements qui, combinés, ont provoqué des pertes de 42 milliards de dollars, ce qui a donné lieu à une année légèrement au-dessus de la moyenne. Le secteur de la réassurance, soutenu par un capital de 595 milliards de dollars américains, est toujours en mesure de traiter les règlements, mais se concentre sur la gestion des couts liés aux changements et aux évènements climatiques en aidant à combler l’écart de protection », souligne Andy Marcell, chef de la direction du groupe solutions de réassurance d’Aon.