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Catastrophes naturelles : de nombreux records atteints en 2020

par Frédérique De Simone | 28 décembre 2020 09h30

La COVID-19 a chamboulé de nombreux secteurs d’activités, notamment en événementiel, restauration, hospitalité, aviation, service de garde, mais peu en assurance de dommages.

Le secteur n'a pas été épargné pour autant. Au contraire, l’année 2020 a été le théâtre de nombreux événements catastrophiques record répertorié à travers le monde. Le Portail de l'assurance revient sur une nouvelle année mouvementée côté climat.

Feux de forêt

L’année 2020 débute alors que l’Australie est aux prises avec d’importants feux de brousse qui en fera l’une des pires catastrophes de l’histoire moderne pour la faune. Une étude menée par plusieurs universités australiennes révèle que 143 millions de mammifères, 2,46 milliards de reptiles, 180 millions d’oiseaux et 51 millions de grenouilles ont été victime des feux, soit directement ou de ses dommages collatéraux. Peu de maisons touchées malgré l’étendue des dégâts. Les incendies se sont surtout attaqués aux forêts, aux réserves fauniques et aux zones végétales du sud-est du pays. Le 19 décembre le thermomètre grimpe jusqu’à 49,9 C et la sécheresse amplifie les feux. La qualité de l’air atteint des niveaux dangereux ; les apports massifs de cendre polluent les eaux et le 7 janvier 2020, la fumée était visible à 11 000 kilomètres de là, au Chili et en Argentine.

Les États-Unis ont signalé de leur côté à la fin de l’été au moins 22 incendies dans l’ouest. Un record ! La Californie a été l’hôte des dommages les plus sévères. Cinq des six plus grands feux de forêt que l’État ait connus depuis 1932 ont été enregistrés en aout et septembre. De plus, cinq des 20 feux les plus destructeurs jamais enregistrés s’y sont déroulés. Au moins 40 468 hectares ont été brûlés. Les assureurs font face à une facture de plusieurs milliards de dollars.

Tempêtes, cyclones et ouragans

En Asie, le « super typhon » Goni est devenu la tempête enregistrée la plus forte de l’histoire. À son apogée, Goni a atteint des vents soutenus moyens d’une minute à 315 km/h, ce qui équivaut à une tempête de catégorie 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson.

Aux États-Unis, le nombre de tempêtes nommées à avoir touché terre lors de la saison des ouragans 2020, a atteint un sommet avec douze. Le précédent record datait de 1916, à l’époque neuf ouragans avaient touché terre.

Un total de 30 tempêtes nommées et 13 ouragans, dont six majeurs, soit de catégorie 3 ou plus ont été enregistrés. C’est la deuxième saison à vie à utiliser le système de dénomination de l’alphabet grec, révèle la firme de données climatiques AccuWeather. Le précédent record date de 2005, ou Katrina et Rita avaient causé de lourds dommages.

Inondations

Initialement prévue à 228 millions de dollars (M$), la facture des assureurs à la suite de l’inondation printanière à Fort McMurray, en Alberta, sera plutôt de 522 M$. Les catastrophes naturelles se multiplient en Alberta depuis le début de 2020. Outre cette inondation, la ville de Calgary a vécu le 13 juin un intense épisode de grêle qui a causé des dommages totalisant 1,2 milliard de dollars (G$). Edmonton a connu de forts épisodes de vent en juillet, puis Calgary a subi un nouvel épisode de grêle le 24 juillet. Le cout de ces trois tempêtes pourrait dépasser 2 G$, estime CatIQ.

En Chine, plus de 1,4 million de maisons ont subi des dommages causés par une catastrophe naturelle, depuis le début de l’année, rapportent les autorités chinoises. Les inondations survenues entre juin et septembre ont couté plus de 32 G$ US.

Des précipitations record ont provoqué des inondations soudaines et des glissements de terrain généralisés dans le sud du Japon, du 3 au 10 juillet

Explosion à Beyrouth

Le Liban a été victime d’une suite d’erreurs humaines ayant mené le 4 aout, a l’explosion de son port à Beyrouth. Plus de 200 personnes ont perdu la vie et environ 6 500 autres ont été blessées à la suite de cette catastrophe, qui a aussi détruit des immeubles et causé d’innombrables autres dommages. Les dommages économiques résultant de la catastrophe sont estimés à environ 15 milliards de dollars américains (G$ US).

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