De nouvelles méthodes existent en ce qui a trait à l’évaluation du risque et des dommages potentiels causés par une pandémie comme celle qui se dessine actuellement avec la propagation de la COVID-19, aussi appelé « coronavirus ». C’est ce qu’a révélé un rapport de Marsh & McLennan publié en janvier.
Les changements climatiques qui viennent modifier la portée des différents virus, les pays qui sont de plus en plus connectés en raison du commerce et des voyages et la croissance démographique sont trois facteurs de risques de propagation de virus comme la COVID-19, explique le courtier.
En fait, des simulations informatiques évaluent « les probabilités de pertes causées par la propagation d’une maladie », peut-on lire dans le rapport. Il serait donc possible de réaliser des simulations en fonction de la manière dont des maladies, comme le SRAS ou Ebola, se sont propagées dans le monde.
« Les modèles probabilistes montrent l’émergence de la maladie, le taux de propagation, le nombre de personnes infectées et les taux d’utilisation des soins de santé et de mortalité. Le tout peut être mis en contexte avec des modèles financiers, qui quantifient l’impact économique et les réclamations d’assurance lors de ces périodes. Au total, un ensemble d’évènements simulés permet d’estimer les potentielles pertes financières et humaines », explique Marsh & McLennan.
Les modèles décrits par le courtier se basent également sur les déplacements probables des individus dans différents pays et la probabilité de transmission et de propagation de la maladie en fonction de l’endroit visité.
« Des millions de calculs sont réalisés en une seule simulation d’épidémie », dit le rapport.
« Le facteur de peur »
Metabiota, une entreprise spécialisée dans la « modélisation des risques » a également créé un modèle qui vient évaluer ce qu’elle décrit comme le « facteur de peur ». Le tout permettrait de mieux comprendre la réaction de la population face à une pandémie.
Il s’agit d’un « indice qui mesure la réponse émotionnelle et les changements de comportement potentiels parmi les populations confrontées à des maladies mortelles [...] basé sur une gamme de caractéristiques, y compris les symptômes de la maladie, risque de mortalité, type de transmission et autres facteurs », peut-on lire dans le rapport.
En fait, selon Marsh & McLennan, en comprenant comment la population réagit en temps de pandémie, les entreprises et les gouvernements peuvent mieux s’ajuster pour répondre aux besoins.
Pas beaucoup d’assurance
Présentement, selon le courtier, peu d’assureurs offrent une couverture spécialisée pour les pandémies. « Les assureurs ont eu des difficultés par le passé à quantifier les effets indirects des maladies infectieuses, y compris la perte d’activité en raison de la peur du public de voyager ou de se rassembler dans des espaces surpeuplés », lit-on dans le rapport.
Les différents produits d’assurance actuellement en place pourraient couvrir un assuré en temps de pandémie. Le tout dépend des termes qui sont utilisés dans la police d’assurance. Il est donc important de bien vérifier les différentes clauses incluses dans le contrat, rappelle l’entreprise américaine.