Le mois dernier, quelques jours après le passage de Dorian, le Bureau d’assurance du Canada (BAC) avait estimé que les dégâts seraient de plus de 25 millions de dollars (M$), en voyant les photos de la tempête, le nombre de personnes privées d’électricité et sachant que la zone la plus touchée est un carrefour commercial, très peuplé. Mais le BAC n’était pas en mesure d’indiquer le montant exact des dommages, étant donné leur ampleur. La firme d’analyse Catastrophe Indices and Quantification (CatIQ) confirme que les dommages assurés causés aux provinces canadiennes de l’Atlantique par l’ouragan Dorian s’élèvent à plus de 105 M$.

La majorité du montant, soit 70 %, représente les dommages matériels, 25 % les dommages des biens commerciaux et le 5 % restant les dommages causés aux automobiles.

Le Québec est la province la moins touchée, même si les Îles-de-la-Madeleine ont été marquées par le déracinement des arbres et par des dommages causés aux maisons, aux chalets et aux bateaux. C’est la Nouvelle-Écosse qui a subi le plus de dégâts du fait de rafales atteignant jusqu’à 145 km/h à Beaver Island, privant près de 400 000 foyers d’électricité.

Province

Dommages assurés

Nouveau-Brunswick                                  

22,5 M$

Terre-Neuve-et-Labrador

2,5 M$

Nouvelle-Écosse

62,2 M$

Île-du-Prince-Édouard

17,5 M$

Québec

300 000 $

Somme finale

105 M$

Rappel du BAC

Le BAC rappelle que les phénomènes météorologiques violents sont largement répandus et entrainent des conséquences négatives sur les assureurs, les souscripteurs et les contribuables. Toutes les parties prenantes doivent s’unir pour réduire le fardeau financier causé par les inondations et autres phénomènes météorologiques violents, dit le BAC.

Face aux couts financiers liés aux changements climatiques, le BAC a collaboré avec tous les niveaux de gouvernement pour accroitre les investissements destinés à atténuer les effets futurs des conditions météorologiques extrêmes et tente de renforcer la résilience face à ses effets néfastes. Le BAC souhaite que les codes du bâtiment soient améliorés, qu’il y ait une meilleure planification de l’utilisation des sols, plus d’incitations pour déplacer le développement des maisons et des entreprises en zones moins exposées aux risques d’inondation, et des investissements pour de nouvelles infrastructures qui protègeront les communautés contre les inondations et les incendies.

« Les conditions météorologiques imprévisibles, comme [Dorian], deviennent de plus en plus fréquentes et entrainent des couts plus élevés pour les propriétaires, les assureurs et les gouvernements. L’année dernière, les dommages assurés causés par les intempéries au Canada ont dépassé 2 milliards de dollars, soit le quatrième plus haut total de pertes annuelles jamais enregistrées. La tendance s’est poursuivie en 2019, avec plus d’un milliard de dollars de sinistres assurés enregistrés déjà cette année », dit Amanda Dean, vice-présidente du BAC pour la région de l’Atlantique.