Le produit d’assurance contre les maladies graves en collectif fait tourner les têtes. En moins d’un an, deux nouveaux joueurs sont apparus alors que d’autres préparent leur entrée.

C’est Manuvie qui a ouvert le bal au printemps 2007 avec son produit Assurance maladies graves collective. L’agent général GCI Insurance services a suivi en tout début d’année 2008 avec VitalCheque.

Wawanesa prévoit de faire ses premiers pas en assurance maladies graves collective au courant de 2008. Le produit de Wawanesa ne sera toutefois pas disponible au Québec.

La Survivance entend de son côté lancer un produit de maladies graves collectif quelque part en 2008, destiné au marché québécois uniquement.

Pour sa part, le produit VitalCheque est offert au Canada anglais pour le moment. Il s’adresse aux groupes de 5 à 300 adhérents et plus. Les montants d’assurance varient entre 10 000$ et 100 000$ selon que l’on choisisse l’option obligatoire ou facultative.

Le nombre de maladies couvertes est de sept pour le programme de base et de 31 pour le programme enrichi. Le contrat peut être souscrit jusqu’à 69 ans dans le cadre d’un produit offert sur une base obligatoire et jusqu'à 64 ans quand il s’agit d’un produit facultatif. Dans les deux cas, toutefois, il expire à 70 ans.

Dick Gilbert, président de GCI Insurance services et de Megacorp, insiste particulièrement sur la précision des définitions de son produit. Il estime qu’un trop grand nombre d’assureurs font preuve de subjectivité ou jouent sur les mots lorsque vient le moment de verser la prestation.

C’est le cas entre autres pour la maladie de Parkinson. L’assuré doit souvent être quasiment grabataire pour toucher sa prestation, déplore-t-il. « Par exemple, en écoutant certains critères d’admissibilité, Michael J. Fox ne se serait jamais qualifié. Si vous êtes atteint de la maladie, vous devez être payé et c’est tout! », s’insurge-t-il.

Le produit offre par ailleurs une couverture aux employés expatriés à l’emploi d’une compagnie canadienne. Il s’agit aussi d’une police autonome. Ainsi, le preneur de régime ne perd pas tous ses acquis s’il décide de changer d’assureur, précise M. Gilbert.

De plus, les employés qui quittent la compagnie peuvent tout de même conserver leur police et les avantages qu’offre une assurance collective en matière de prix. La prime continuera d’être tarifée comme si la personne appartenait toujours à un groupe. Si la couverture n’excède pas 25 000$, l’ex-employé n’aura pas à fournir de preuve de bonne santé. Il pourra cependant se prévaloir d’une couverture allant jusqu’à 100 000$ en répondant à un questionnaire.

Pour M. Gilbert il ne fait aucun doute que l’intérêt accru pour l’assurance maladies graves collective va stimuler les ventes en assurance individuelle. « Quand les gens connaîtront ce produit, ils voudront se procurer un montant additionnel par le biais d’une assurance individuelle », lance-t-il.

(CP)