Selon les données du dernier rapport MSA Quarterly Outlook Report, l'industrie canadienne de l’assurance de dommages a perdu 23,7 millions de dollars (M$) au cours des six premiers mois de 2016. L’an passé, à la même période, elle enregistrait un gain de 2,8 milliards de dollars (G$).
Selon le rapport toutefois, l'industrie devrait renouer avec les profits et donc, la rentabilité, d’ici à la fin de l'année.
Pour les six premiers mois de 2016, les primes directes souscrites ont augmenté de 3,5% en glissement annuel, les réclamations ont augmenté de près de 14% et les revenus de placement d'environ 1 G$ pour la période. Le ratio combiné de l'industrie sur les six derniers mois a atteint 104,8%, contre 95,3% pour la même période de 2015.
4G$ de pertes assurées
Le rapport de MSA note que les feux de forêt en Alberta ont montré les limites de la réassurance pour certains assureurs, les pertes assurées à la suite de la catastrophe se chiffrant à près de 4G$ selon l’indice CatIQ. Comme prévu, il s’agit bien de la perte assurée la plus élevée dans l'histoire du pays.
Selon Joel Baker, président de MSA, « si les dommages avaient été plus étendus ou si une deuxième catastrophe majeure avait eu lieu dans la foulée de Fort McMurray, le coup aurait été fatal pour certains acteurs de l’industrie ».
M. Baker regrette par ailleurs que les infrastructures publiques ne soient pas plus résilientes, et que les budgets d'atténuation des risques ne soient pas à la hauteur.
Des mesures d’atténuation essentielles
« Les gouvernements sont beaucoup plus susceptibles de dépenser de gros montants non budgétisés à la suite d’une catastrophe, plutôt que de financer de petites - mais néanmoins efficaces - mesures d'atténuation des pertes a priori. »
Ainsi, revoir l'identification et la gestion du risque de concentration, ainsi que le prix des programmes de réassurance semble plus important que jamais.
« Les assureurs qui pourront en toute confiance et de façon rentable passer au travers de ces catastrophes tireront leur épingle du jeu sur le long terme », conclut Joel Baker.