Alors que les taux d'inflation mondiaux semblent diminuer, les hausses moyennes des coûts des régimes médicaux dans le monde continuent d'augmenter, selon un nouveau rapport publié par Aon Hewitt.

Ainsi, les augmentations moyennes de coûts prévues pour 2017 sont de 8,2 %, en légère hausse par rapport à 8,1 % en 2016. Cependant, le taux d'inflation moyen en 2017 devrait être de 2,8 %, contre 2,9 % en 2016.

Selon Aon, les taux tendanciels prévus devraient varier considérablement d’une région à l’autre. Par exemple, les pays d’Amérique latine et du Moyen-Orient devraient s’attendre à une augmentation importante des hausses moyennes des primes médicales de 2016 à 2017, tandis que les taux d’augmentation devraient être plus faibles en Asie Pacifique et en Europe en 2017.

Légende :  2016 2016   2017 2017

 

Au Canada, l’analyse d’Aon indique qu’au cours des dernières années, l’inflation liée aux coûts médicaux, tant brute que nette, était en hausse, laissant présager un retour à des niveaux historiques. Il est prévu que les coûts médicaux augmenteront de 8 % en 2017 - soit de la même proportion qu’en 2016 - sur une base brute; en supposant un taux d’inflation générale de 1,9 %, le taux tendanciel net des coûts médicaux s’établit à 6,1 % pour l’an prochain.

Perte de productivité des employés

« Les taux tendanciels des coûts médicaux continuent d’augmenter en raison de plusieurs facteurs, notamment le vieillissement de la population mondiale, les mauvaises habitudes de vie dans les pays émergents, le transfert continu des coûts issus des programmes sociaux, et la prévalence et l’utilisation croissantes de régimes de soins médicaux parrainés par des employeurs, a déclaré Wil Gaitan, vice-président principal et actuaire-conseil, de l’équipe mondiale d’Aon. Aujourd’hui les employeurs multinationaux sont confrontés à des complexités et coûts croissants à l’échelle de leurs organisations, ainsi qu’à une perte de productivité des employés résultant de ces facteurs ».

Problèmes cardiovasculaires, cancer et troubles respiratoires

Par ailleurs, le rapport d’Aon a révélé que les problèmes cardiovasculaires, le cancer et les troubles respiratoires sont les maladies qui influencent le plus l’augmentation des demandes de règlement de frais médicaux à l’échelle mondiale. Au nombre des facteurs de risque dans le monde qui devraient faire augmenter le nombre de demandes de règlement futures - et contribuer à de fortes hausses des coûts médicaux - figurent principalement des maladies non transmissibles comme l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie et l’inactivité physique.