Humania Assurance a développé en partenariat avec l’assurtech Emma une assurance vie destinée au marché de la jeune famille milléniale. Le produit se vendra en ligne par des conseillers dédiés à la plateforme, dont Mica Services financiers est partenaire financier.

Lancé en aout 2018, Emma a été fondée par son actuel PDG Félix Deschâtelets, son frère Jacomo Deschâtelets et leur associé Marc-Antoine Gagnon. Sa plateforme propose à un internaute de clavarder avec un conseiller certifié, pour découvrir ses besoins et acheter de l’assurance vie en ligne.

Dans la foulée du développement d’Assurance vie Emma avec Humania Assurance, le PDG d’Emma a insisté sur l’indépendance de son cabinet. « Les ventes se font en ligne avec un conseiller. Les conseillers sont nos employés mais Emma est un cabinet indépendant qui distribue les produits de 18 fournisseurs », a dit Félix Deschâtelets, lors d’une entrevue accordée au Portail de l’assurance en compagnie du PDG d’Humania, Stéphane Rochon.

M. Rochon insiste pour sa part sur l’importance du conseil. « Il y a un conseiller dans le processus de vente, une analyse de besoins, une analyse de marché… Il s’agit d’un produit traditionnel vendu avec une technologie moderne, une proposition et une signature électronique avec code à six chiffres transmis par cellulaire, ainsi que le paiement sur plateforme », dit-il. Les conseillers de MICA peuvent aussi référer leurs clients internautes vers cette plateforme.

Pour les parents occupés

Humania Assurance présente Assurance vie Emma comme un produit « conçu pour les parents occupés ». L’assureur de Saint-Hyacinthe explique que l’achat en ligne se fait en quelques minutes selon trois étapes faciles : valider l’admissibilité; calculer le besoin et obtenir l’assurance vie. Il s’agit d’un produit d’assurance vie avec un avenant pour les enfants, un marché que les deux partenaires disent viser parce qu’il est mal desservi.

« Le flot numérique peut se faire entièrement par téléphone cellulaire », précise M. Rochon. La transaction se complète dans un délai court adapté à cette clientèle des 20-40 ans. Félix Deschâtelets ajoute que 90 % des transactions de la plateforme se font par cellulaire et 10 % par ordinateur. « Emma vise à réaliser la vente en une seule visite sur la plateforme, et à ce que cette transaction puisse se compter en minutes, non en heures », lance le PDG de la plateforme numérique.

« Pour cette génération, un téléphone cellulaire sert davantage à texter qu’à parler », renchérit M. Deschâtelets. C’est selon lui la meilleure façon de communiquer aux clients de cette tranche d’âge, « qui peuvent vaquer à leurs tâches quotidiennes tout en clavardant et en achetant leur police avec le conseiller ».

Non exclusif avec atomes crochus

Le partenariat n’est pas exclusif mais Humania est le premier. « Assurance vie Emma est le seul produit développé avec un assureurs à ce jour. Nous l’avons lancé il y a un mois », révèle M. Deschâtelets. Emma aimerait poursuivre le développement de la gamme vers d’autres produits qui conviennent aux besoins de la clientèle, dont des produits de prestations du vivant. Son PDG indique qu’il serait heureux de pouvoir le faire avec Humania. Il mentionne entre autres la facilité de travailler avec l’assureur et son ouverture au segment de marché des milléniaux.

Stéphane Rochon mentionne pour sa part la rapidité à laquelle le produit a pu être livré. « Nous avons développé le produit en six mois. Cela a été fluide et court : trois mois pour le design et trois mois pour la programmation. Le produit a été développé dans un milieu sécurisé et encrypté », précise-t-il.

Le PDG d’Humania croit aussi que le partenariat avec Emma facilitera le développement de futurs produits. « Dans son flot numérique, Emma recueille beaucoup d’informations qui permettront de développer éventuellement d’autre produits, dit-il. Nous suivrons les besoins de ce marché plutôt que simplement pousser un produit. »

Capacité d’attraction et flexibilité

Comme elle préconise le courtage indépendant, la plateforme d’Emma a une capacité d’attraction, croit Stéphane Rochon. « Nous avons développé le produit avec les gens d’Emma en modifiant le flot habituel des questions de nos autres produits vendus en ligne par des conseillers, pour l’adapter à la clientèle d’Emma », ajoute-t-il.

Entièrement numérique, la plateforme a aussi su s’adapter rapidement à l’ère de la COVID-19. « Cela nous a pris deux heures à nous adapter aux mesures de distanciation et nous assurer que toute notre équipe demeure bien connectée, dit le PDG d’Emma. Nous avons une belle croissance depuis le début de la COVID-19. Les gens arrivent sur notre plateforme avec l’intention d’acheter. La crise financière de 2008 nous avait fait comprendre l’importance d’épargner. La crise sanitaire nous fait prendre conscience que la vie est plus fragile que nous le pensions. Le jeune invincible comprend qu’il ne l’est pas tant que ça. Une jeune femme a visité notre site pour souscrire une assurance la veille de son accouchement », a confié M Deschâtelets.