La Direction de la santé publique de l’Outaouais mènera un projet d’évaluation d’impact sur la santé qui étudiera les effets des inondations, de même que les réaménagements que fera la Ville de Gatineau.
Cette étude vise à anticiper les impacts positifs et négatifs des propositions pour le projet de réaménagement des terrains laissés vacants à la suite des inondations du printemps 2017, explique Josée Charlebois, agente de planification, programmation et recherche, à la Direction de la santé publique de l’Outaouais, en entrevue à FlashFinance.ca. Les lots visés sont situés dans des zones à haut risque d’inondations (0-20 ans) où il n’est plus possible de reconstruire.
« L’évaluation d’impact sur la santé veut identifier les façons avec lesquelles la ville pourra bonifier son projet de réaménagement pour améliorer l’état de santé de la population. Nous allons essayer d’étudier toutes les facettes des projets et arriver avec des recommandations en examinant différents aspects, dont certains auxquels les promoteurs ne pensent pas toujours. Nous allons potentialiser les effets des projets proposés. »
Cette étude se fera donc avant que le projet soit final. Elle devrait être remise à la Ville de Gatineau cet automne pour s’enligner avec son calendrier, précise Mme Charlebois. Ce sera à la Ville de décider si elle souhaite la rendre publique ou non.
L’objectif du projet de réaménagement est non seulement de revitaliser le quartier, mais aussi d’augmenter le sentiment d’appartenance de la population affectée envers leur quartier, d’améliorer la santé et l’aspect socioéconomique, et que les lots en question servent de tissu social. L’évaluation servira à déterminer les projets parmi ceux proposés qui répondent le mieux à ces critères.
Plutôt que d’évaluer les impacts d’un projet qui est déjà final et en cours d’exécution, l’étude permettra d’éclairer la prise de décision des élus, une façon de travailler « novatrice », selon Mme Charlebois. « C’est une nouvelle façon de travailler. Ce qui est aussi novateur, c’est que nous avons la seule évaluation d’impact sur la santé qui porte sur un sujet aussi pointu que celui-ci. »
« La Direction de la santé publique de l’Ouataouais va poser un « regard santé » sur le plan de réaménagement », décrit Myriam Nadeau, conseillère municipale du district de Pointe-Gatineau, où auront lieu les projets. Tel que rapporté par FlashFinance.ca dans son édition du 18 février, le réaménagement est une initiative de Mme Nadeau.
Des solutions trouvées pour cet été
Lors de la consultation du 11 février dernier, un comité de citoyen a été formé, qui se nomme Citoyens pour la revitalisation suite aux inondations au Cric-à-Moreau (CRIC). Le comité s’est réuni deux fois, le 11 et 26 mars. « Nous en sommes à l’étape d’échanger des idées. Nous avons déterminé quels sont les ensembles de lots que nous allons cibler pour une action au courant de l’été dans un premier temps », explique Mme Nadeau.
Au cours de la seconde réunion, le comité a fait un remue-méninge sur le type d’aménagements qui y seront faits. Finalement, des bacs à jardin sur l’un des ensembles de lots et des plantations de vivaces, agrémenté d’une aire de détente et de plantation d’arbres sur un autre ensemble ont été choisis. Ces installations seront temporaires et présentes à court ou moyen terme, précise Mme Nadeau.
Selon des informations rapportées par ICI Radio-Canada, la conseillère municipale veut faire adopter une motion pour débloquer un budget de 50 000 $ pour le plan de réaménagement. Cela permettrait également d’obtenir une somme de 50 000 $ de la part de la Fédération canadienne des municipalités. Mme Nadeau compte utiliser 25 000 $ de son budget discrétionnaire pour aménager les installations temporaires.