Après avoir acquis Intergroupe en octobre 2015, quatre associés ont pris de front le défi de revigorer la bannière, elle qui était une « belle endormie » selon son PDG, Bernard Laporte.

Malgré quelques départs de membres à la suite de fusions et acquisitions, Intergroupe a accueilli 10 nouveaux cabinets, dont cinq avec des volumes importants, portant le volume de primes de la bannière à plus de 700 millions de dollars.

Comment les membres d’Intergroupe ont-ils perçu la première année en poste des nouveaux gestionnaires ? « J’ose espérer bien, lance M. Laporte. Quand j’ai contacté les courtiers qui s’occupaient d’Intergroupe avant nous, ils voulaient tous quitter. Il était minuit moins cinq pour la bannière. »

Maintenant, la synergie entre les actionnaires est bonne et tous ont envie de continuer. Si les trois autres associés à la tête d’Intergroupe Louis Cyr, Sylvain Racine et Christian Foisy sont tous des courtiers, M. Laporte, pour sa part, possède un bagage d’expérience de gestionnaire.

« Les précédents actionnaires devaient s’occuper de leur cabinet tout en assurant la survie de l’entreprise. Moi, je peux consacrer mon temps à la gestion d’Intergroupe. »

La première année complète des quatre nouveaux associés pourrait se résumer à « intense », selon son président. Alors que les segments d’assurance des particuliers et des entreprises ont progressé – Intergroupe a connu une croissance globale de 18 % en 2016 – plusieurs projets ont aussi été mis en branle pour tenter de relancer les activités de la bannière.

Intergroupe a lancé de nouveaux produits d’assurance et la bannière promet des couvertures améliorées et une tarification avantageuse pour ceux-ci. « Ces nouveaux produits n’ont pas encore engendré de volume puisqu’ils ont été créés en fin d’année. Nous avons confiance qu’ils connaitront un bon succès, » affirme M. Laporte. Quant à elle, la section sous-standard, créée en avril 2016, fonctionne bien.

Comme deuxième projet en importance, une nouvelle filiale d’Intergroupe a été inaugurée à Miami, pour assurer les snowbirds.

Pour Bernard Laporte, se réinventer est essentiel pour ne pas disparaitre. C’est ce qui explique la création d’un incubateur pour les nouveaux courtiers qui souhaitent se lancer en affaires.

« Les jeunes courtiers n’ont pas forcément de clientèle à eux. Ce projet vise à ce qu’ils développent leur entreprise en leur fournissant du personnel de soutien, un système informatique et même un bureau à même la maison-mère, » explique M. Laporte. Déjà, un courtier se trouve à travailler au siège social d’Intergroupe.

Toujours dans l’optique de la réinvention, la bannière planifie développer de nouveaux programmes pour l’année en cours et de capitaliser sur les nouveaux projets introduits l’an dernier, de même que créer d’autres filiales. « Nous préparons plusieurs programmes en collaboration avec des assureurs canadiens que nous souhaitons lancer cette année, dont un pour les garagistes. »

Dans un processus de « découverte d’entreprise », les nouveaux administrateurs sont en discussion avec les assureurs pour fortifier les partenariats avec eux. Ils souhaitent aussi couvrir des risques plus complexes. « Ce n’est que le début d’Intergroupe. On a beaucoup d’idées, nous voulons faire bouger les choses et les jeunes veulent nous aider là-dedans. »