Le recrutement va bon train à la Fédération des courtiers d’assurance indépendants du Québec (FCAIQ) affirme le président par intérim de l’association, Robert Beauchamp, qui se refuse toutefois de dévoiler combien de membres ont adhéré. Par ailleurs, quatre assureurs ont donné leur appui et ont défrayé leur cotisation.La Fédération dit ne pas vouloir divulguer son nombre de membres pour des raisons stratégiques, mais promet qu’elle le fera d’ici le 1er décembre. À cette date elle décidera d’aller de l’avant ou non avec son projet. M. Beauchamp ajoute qu’il ne veut pas que la divulgation du nombre de membres et de leur identité influence l’adhésion à la FCAIQ.

« Nous ne voulons pas qu’un cabinet endosse ou non la cause parce qu’il y a suffisamment de membres ayant adhéré avant eux ou inversement. S’ils ne peuvent pas se décider sur l’unique base de la cause, nous croyons que la Fédération aura très peu de forces dans ses initiatives. », dit M. Beauchamp.

La FCAIQ a tenu une présentation devant une trentaine de courtiers indépendants le 9 septembre dernier à l’hôtel Hilton de Laval. « Ils ont amélioré leur compréhension quant au bien fondé de la démarche visant à mettre sur pied la FCAIQ. Plusieurs participants n’ayant pas adhéré l’ont fait par la suite. D’autres présentations auront probablement lieu et nous sommes à évaluer l’intérêt des courtiers du Québec à cet égard », indique M. Beauchamp.

Quatre assureurs

Ce dernier a révélé que quatre assureurs avaient défrayé la cotisation d’adhésion à la FCAIQ. Il s’agit d’Aviva Canada, La Missisquoi, L’Unique et Optimum. Au moment de mettre sous presse, la Fédération était aussi en pourparlers avec ING Assurance et RSA. Trois assureurs ont aussi avisé la FCAIQ qu’ils ne défraieraient pas la cotisation d’adhésion. Il s’agit d’AXA Assurances, Chubb et Lombard.

M. Beauchamp précise qu’un assureur doit payer sa cotisation pour pouvoir prétendre supporter la Fédération. « Payer la cotisation démontre un engagement concret, sinon chaque assureur pourrait prétendre supporter la Fédération et bénéficier des retombées publiques de cet appui. Il n’y aurait donc aucun avantage pour un assureur à cotiser », note-t-il. La FCAIQ relance aussi des assureurs qui n’ont pas répondu ou qui ont répondu négativement. M. Beauchamp estime que plusieurs d’entre eux pourraient sous-estimer les impacts de la transformation du réseau.

« Certains assureurs peuvent croire que cette transformation n’aura pas d’impacts sur leurs affaires. À la FCAIQ, nous ne partageons pas cette opinion. Durant le recrutement, nous en sommes venus à une constatation. Si nous avions à refaire le sondage de l’Autorité des marchés financiers de 2005 sur le profil des cabinets de courtage au Québec, nous verrions que le courtage indépendant a encore régressé », soutient M. Beauchamp.

Le président par intérim de la FCAIQ dit avoir conversé avec un nombre de courtiers qui dirigeaient un cabinet indépendant en 2005 et qui se sont associés à un assureur depuis. « Nous n’avons aucune donnée statistique précise sur le sujet, mais nous croyons que la grande majorité des ventes de cabinet ont eu pour effet de réduire presque d’autant le nombre de cabinets indépendants. À nos yeux, cela justifie et confirme l’importance que tous les cabinets indépendants du Québec se dotent d’une voix commune auprès du consommateur », dit-il.