Les problèmes de santé mentale demeurent répandus dans les milieux de travail, observe TELUS Santé après avoir compilé les quatorze rapports de son Indice de santé mentale publiés en 2024 et au début de 2025.
« Les problèmes comme l’anxiété et l’isolement se sont maintenus au Canada au cours de l’année dernière, écrit le fournisseur de services numériques en santé et mieux-être en milieu de travail dans ce nouveau rapport. « Les répercussions durables de la pandémie, l’instabilité économique persistante et l’évolution des milieux de travail ont engendré un contexte où le bien-être des employés est mis à rude épreuve, poursuit-il. Ainsi, les répercussions sur la productivité au travail n’ont jamais été aussi importantes. »
Basé sur plus de 42 000 réponses à des sondages, le document met en lumière trois grandes tendances, dont le fait que l’anxiété et l’isolement continuent d’affecter une large part de la main-d’œuvre.
TELUS Santé établit également un lien étroit entre la santé mentale et la productivité, tout en soulignant que la culture d’entreprise et le niveau de confiance peuvent avoir une incidence déterminante sur les scores de bien-être des employés et sur la rétention du personnel.
Les facteurs nuisibles
Dans ce rapport, intitulé Portrait canadien de la santé mentale et du bien-être en milieu de travail : Faits saillants pour orienter votre stratégie en matière de bien-être, l'entreprise conclut que la santé mentale des travailleurs continue de se détériorer, relevant que 40% des employés disent vivre un stress constant. Les travailleurs de moins de 40 ans seraient les plus touchés.
Par ailleurs, 33% des répondants affirment se sentir anxieux et isolés ; deux facteurs qui pèsent sur la santé mentale des employés depuis près de trois ans. L’insécurité financière est également identifiée comme un facteur majeur contribuant à cette détérioration.
D’après le rapport, les femmes sont 50% plus susceptibles que les hommes de « ressentir un épuisement extrême » et de « déclarer que le harcèlement, l’intimidation, les conflits malsains et les autres comportements nuisibles ne sont pas résolus rapidement et équitablement dans leur milieu de travail ».
« Depuis 2020, les femmes présentent des scores de santé mentale nettement inférieurs à ceux des hommes, ajoute TELUS Santé dans le document. Au début de l’année 2025, leur score de santé mentale était inférieur de près de 6 points à celui des hommes. »
Conversations ouvertes et reconnaissance
Les employés qui estiment ne pas pouvoir parler de leurs problèmes au travail sans craindre des sanctions ou des humiliations ont un score de santé mentale inférieur de 17 points à ceux qui se sentent en sécurité lorsqu’ils s’expriment.
Parmi les recommandations formulées dans le rapport, TELUS Santé suggère de miser sur l’éducation et la formation, d’encourager les conversations ouvertes et de reconnaître l’existence d’écarts liés au genre qui doivent être pris en compte.
L’entreprise recommande également que les employeurs mettent de l’avant des programmes de mieux-être financier. Selon le sondage, 60% des répondants disent que leur employeur n’offre aucune information sur la santé mentale ou le bien-être ou ignorent si c’est le cas.
Parmi les autres recommandations : la formation des gestionnaires, la résolution des causes du stress à la source, la création d’occasions de briser l’isolement, ainsi que la mise en place de ressources accrues, incluant du soutien en littératie financière.
TELUS Santé relève d’ailleurs que 33% des employés disent qu’ils préféreraient bénéficier d’un meilleur soutien en matière de bien-être plutôt que de recevoir une augmentation de salaire de 10%.
