Entre 2015 et 2017, le taux d'adoption des FinTech au Canada est passé de 8 % à 18 %, selon le dernier indice d'EY. Il s’agit cependant de l'un des taux les plus bas du monde, les services financiers traditionnels tenant bons au Canada. En effet, seulement 18 % des consommateurs canadiens sondés ont eu recours à au moins deux services de FinTech au cours des six derniers mois, comparativement à 33 % à l'échelle mondiale.

« Les Canadiens en connaissent plus long sur les options de FinTech qui leur sont offertes qu'il y a deux ans, et cette tendance va se poursuivre, affirme Sébastien René, associé et leader des Services consultatifs en technologie de l'information d'EY pour le Québec. En ce qui concerne les banques et les entreprises de FinTech, on observe la transformation d'un état d'esprit de concurrence en un désir de collaboration. Il est de plus en plus évident qu'en travaillant ensemble pour l'atteinte d'un objectif commun plutôt que de se faire concurrence, elles pourront innover plus, et plus vite. »

Une meilleure connaissance des FinTech

La tendance mis au jour par EY montre en effet que les banques traditionnelles et les entreprises de FinTech ressentent toutes deux la pression de mettre au point des produits de services financiers plus simples, plus transparents et plus axés sur les clients.

EY constate aussi que la première raison pour laquelle les Canadiens n'ont pas encore utilisé les FinTech est vraisemblablement parce qu'ils ne les connaissent pas. Mais cette situation pourrait changer. Selon le plus récent sondage d'EY, 22 % des répondants disent ne jamais avoir entendu parler des FinTech - soit beaucoup moins que les 49 % qui disaient la même chose deux ans plus tôt. EY s'attend à ce que la connaissance des FinTech augmente rapidement, ce qui fera passer le taux d'adoption futur à 34 %.

Partenariats entre les FinTech et les banques

La deuxième raison la plus évoquée pour expliquer la faible utilisation des FinTech est tout simplement que les répondants préfèrent faire appel à un fournisseur de services traditionnel pour répondre à leurs besoins. Du fait de cet attachement aux acteurs traditionnels, les FinTech devront redoubler d'efforts pour établir leur marque et se tailler une place dans ce marché concurrentiel.

« Étant donné la vigueur du secteur bancaire au Canada, on voit apparaître de nombreux partenariats entre les FinTech et les banques, affirme Sébastien René. Les banques cherchent des moyens plus simples et rapides d'améliorer leurs capacités numériques, tant pour les clients que dans les bureaux. En même temps, les FinTech du Canada cherchent à rejoindre un plus grand nombre de clients et ont besoin de plus de ressources pour améliorer leur offre. »