Le premier ministre du Québec François Legault a adressé un message clair aux compagnies d’assurance de dommages en début de semaine : assumez votre part !
M. Legault a dit détenir des informations selon lesquelles des assureurs tenteraient de refiler la facture pour des refoulements d’égout aux programmes d’aide financière d’urgence mis en place par le ministère de la Sécurité publique.
Mardi, le premier ministre a affirmé qu’il y aurait des rappels à l’ordre envers les assureurs dans certains cas bien définis. M. Legault a aussi spécifié que selon lui, les refoulements d’égouts sont éligibles à une indemnisation par les assureurs.
Communication régulière avec le gouvernement
Joint par le Journal de l’assurance, Pierre Babinsky, directeur des communications et des affaires publiques au Bureau d’assurance du Canada (BAC), a affirmé que son organisme était en communication régulière avec le gouvernement du Québec afin de s’assurer que l’arrimage entre le programme d’assistance financière et l’assurance privée se fasse de manière efficace pour les citoyens sinistrés.
« Il est important de rappeler que pour être couvert pour l’inondation ou le refoulement d’égout, l’assuré doit avoir souscrit l’avenant approprié. Les échanges avec le gouvernement ont permis de rappeler que les assureurs indemniseront leurs clients suite à un refoulement d’égout ou une inondation si ces derniers ont effectivement souscrit les avenants nécessaires », a indiqué M. Babinsky au Journal de l’assurance.
Il rappelle en outre que les assureurs et le ministère de la Sécurité publique utilisent les mêmes critères pour distinguer un refoulement d’égout d’une inondation. « Aussi, tout citoyen victime d’inondation peut faire une demande d’aide financière au gouvernement, qu’il soit assuré pour ce risque ou non, à moins que sa couverture d’assurance privée ne couvre le cout total des dommages, dit M. Babinsky.
Les pertes dépasseront les 100 M$
Par ailleurs, dans un bulletin publié ce matin, Aon a revu à la hausse ses prévisions quant aux dommages causés par les inondations dans l’est du Canada. Il y a deux semaines, l’entreprise estimait que les pertes économiques se chiffreraient dans les dizaines de millions de dollars.
Aon les revoit à la hausse et indique qu’elles se chiffreront dans les centaines de millions de dollars.
La firme précise par ailleurs que puisque le taux de pénétration de la couverture d’assurance contre les inondations est peu élevé, les pertes assurées seront moins élevées.