Le Bureau de la concurrence a publié son étude de marché sur les innovations technologiques dans le secteur des services financiers canadiens.

Le rapport indique les barrières à la croissance et à l’adoption des fintech au Canada et offre des recommandations pour aider les régulateurs à faire la promotion des innovations en technologie financière. Le Bureau dit que ses propositions ont pour objectif de favoriser la concurrence et l’innovation dans les manières dont les Canadiens : paient pour leurs biens et services, obtiennent des prêts pour eux-mêmes et leur entreprise, et reçoivent des conseils financiers.

Méconnaissance de la part des investisseurs

Les barrières spécifiques au courtage et aux conseils d’investissement concernent principalement les robots-conseillers. Le Bureau affirme que, bien que les investisseurs les utilisent parce qu’ils représentent une offre concurrentielle, il est possible que les frais soient mal compris. Par ailleurs, le Bureau mentionne que les couts réels de configuration de nouveaux comptes et de transfert des actifs peuvent décourager les investisseurs.

De même, il est possible que les robots-conseillers ne livrent pas la véritable expérience en ligne à laquelle les consommateurs s’attendent, puisque la signature et les formulaires électroniques ne sont pas acceptés dans toute l’industrie.

Les exigences règlementaires mettent un frein

Le Bureau ajoute que l’environnement numérique ajoute une difficulté pour avoir une discussion constructive pour obtenir l’information nécessaire pour s’assurer que les investissements offerts sont appropriés pour la tolérance au risque et les objectifs d’investissement d’un client.

De plus, l’embauche de représentants de conseils enregistrés et d’agent de service pour participer à la prise de décisions dans le portefeuille et pour accepter les documents juridiques en cas de litige peut augmenter les couts opérationnels et empêche l’élaboration de solutions automatisées.

Moderniser les lois et la règlementation

Le rapport recommande de moderniser les lois et la règlementation pour encourager l’entrée et l’adoption de nouvelles technologies, tout en maintenant la confiance des consommateurs et leur sécurité dans ce secteur en constant changement.

« Les technologies financières ont le potentiel de modifier radicalement la façon dont les Canadiens accèdent aux produits et aux services financiers et la manière dont ils les utilisent. Les technologies novatrices intégrées par les nouvelles entreprises entrant dans le secteur des services financiers promettent d’augmenter le choix, d’améliorer la commodité et de réduire les prix pour les consommateurs et les entreprises », indique John Pecman, commissaire de la concurrence, dans le rapport.