On l’annonce depuis plusieurs années. La démographie fera en sorte que de nombreux travailleurs partiront à la retraite, bien que plusieurs retardent ce moment. Le changement démographique s’accélère toutefois d’année en année, disent des employeurs en assurance de dommages.

« On tente de préserver nos gens le plus longtemps possible, dit Patrice Jean, chef de la direction de Lussier Dale Parizeau. Ça nous aide. On doit toutefois en venir à créer des horaires de travail de trois ou quatre jours par semaine. Ça crée des défis de gestion. Ça demeure néanmoins une proposition positive malgré les problématiques d’horaire et de présence du personnel qui peuvent en découler. »

Carl Dubé, vice-président, ressources humaines, de Desjardins Assurances, souligne que l’âge moyen de la retraite bouge peu. Néanmoins, il affirme qu’il est clair statiquement que la pénurie de main-d’œuvre est présente. Il rappelle qu’en 2025, 17 % des emplois au Canada seront comblés par l’immigration.

« Il y a un exode des babyboumeurs. Ça s’accélère. Les jeunes doivent évoluer plus vite. Chez Desjardins, nous avons des équipes de gestionnaires de moins de 30 ans. On le voit aussi à l’entrée à la carrière. Malgré les statistiques, on comble les besoins », dit M. Dubé.

Pour Michel Lacelle, vice-président, services organisationnels pour l’Est du Canada, de l’expert en sinistre IndemniPro, il y a un enjeu de transfert de connaissances qui doit aussi être abordé. « Il faut mettre en place un processus pour l’accélérer. »

Jean-François Desautels, vice-président principal au Québec, d’Intact Assurance, croit pour sa part qu’il faudra segmenter l’information pour accélérer ce transfert de connaissances. « Nous n’avons pas dix ans devant nous. Toutefois, les jeunes sont habiles en communications. Ils sont agiles de nature. S’ils sont bien formés à la base, ça fera une différence plus tard. »