Avec seulement deux décès pour 100 millions de passagers transportés, le transport aérien n’a jamais été aussi peu dangereux. Et ce, malgré les menaces nouvelles que constituent les cyber-attaques ou la croissance attendue des drones à usage commercial.

En dépit des catastrophes aériennes qui ont marqué l’année 2014, l’industrie de l’aviation connait une nette amélioration en matière de sécurité avec moins de deux décès pour 100 millions de passagers sur des vols commerciaux. C’est ce que révèle le dernier rapport de l’assureur Allianz Global Corporate & Specialty SE (AGCS).

En comparaison, entre 1962 et 1971, il y avait 133 décès pour 100 millions de passagers chaque année. On estime aujourd’hui qu'il y a plus de chance d'être tué par la foudre (1 contre 10,5 millions) que de mourir dans un accident d'avion aux États-Unis ou en Europe (1 contre 29 millions), souligne le rapport. Et ce, malgré la croissance dans le secteur, qui verra environ 3,3 milliards de passagers voler en 2014 contre seulement 106 millions en 1960.

L’étude d’AGCS montre par ailleurs que la sécurité de l'industrie aéronautique va être soumise dans un avenir proche à de nouveaux scénarios de risque avec notamment la probabilité croissante de cyber-attaques, la dépendance accrue à l'automatisation des systèmes de navigation et la croissance prévue des drones à usage commercial. L’augmentation des zones de turbulences, due au changement climatique, constitue également un risque qui devrait s’accentuer dans les décennies à venir.