L'Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (MFDA) propose que les conseillers ne soient plus autorisés à utiliser l’appellation « planificateurs financiers », à moins qu'ils détiennent l’un des 6 titres recensés par l’association.
Dans une proposition d’amendements de la règle 1.2.5 de l’ACCFM publiée le jeudi 27 octobre, le MFDA souligne que, dans la plupart des provinces canadiennes, les conseillers peuvent se faire appeler « planificateurs financiers » et se présenter au public comme des experts, sans avoir besoin d’un titre certifiant des compétences minimales requises. Le régulateur a donc l'intention de faire des changements qui mettront un terme à l'utilisation de ces « titres commerciaux trompeurs » et qui réduiront la confusion chez les investisseurs.
Six titres reconnus par le MFDA
Comme le signalait il y a neuf mois The Insurance & Investment journal, une publication sœur du Journal de l’assurance, le régulateur a consulté l'industrie pour savoir quelles qualifications étaient les plus appropriées pour devenir un planificateur financier. Les recommandations ont été examinées, le MFDA réduisant la liste aux six titres suivants :
- Certified Financial Planner (CFP), publié par le Financial Planning Standards Council
- Certified International Wealth Manager (CIWM), publié par l'Institut canadien des valeurs mobilières (ICVM)
- Chartered Life Underwriter (CLU), publié par The Institute for Advanced Financial Education
- Planificateur financier (Pl. Fin.), délivré par l'Institut québécois de planification financière et l'Autorité des marchés financiers
- Planificateur financier personnel (PFP), publié par l'Institut canadien des valeurs mobilières (ICVM)
- Registered Financial Planner (R.F.P.), publié par The Institute of Advanced Financial Planners
« Dans l'intérêt public »
À moins que le conseiller soit titulaire de l'une de ces qualifications et qu’il satisfasse aux exigences réglementaires, le MFDA propose donc qu'il ne soit pas autorisé à utiliser le titre de « planificateur financier ». « Le MFDA a décidé que l'entrée en vigueur des modifications proposées serait dans l'intérêt public et ne nuirait pas aux marchés de capitaux », est-il écrit dans le document du MFDA.
Le régulateur indique enfin que les éventuels commentaires liés à ces propositions doivent être soumis dans les 90 prochains jours, les dits commentaires étant par la suite publiés sur le site du MFDA.