« Soigner la maladie ou... tuer le malade? » et « Mettons l’Ordre dans nos disciplines! » : c’est sous ces thèmes que le Regroupement indépendant des conseillers de l’industrie financière du Québec (RICIFQ) convie ses membres à la deuxième édition de son congrès annuel, que l’organisme qualifie de « manifestation historique ».C’est au Club de golf métropolitain Anjou que le RICIFQ convie les conseillers, le 16 mai prochain. Le Regroupement ajoute « qu’un seul rendez-vous s’avère possible et acceptable : celui de la reconnaissance professionnelle ». C’est ce qu’on peut lire dans un avis signé par Flavio Vani, président du RICIFQ, distribué aux différents médias économiques du Québec.

Pourtant, dans ce même avis, le RICIFQ adresse quelques reproches aux médias. Le Regroupement affirme qu’au cours des dernières années, « les reporters de l’actualité politico-économique et judiciaire ont mené une campagne de déni » à l’égard du besoin de conseil indépendant, alors que la population et la communauté d’affaires en ont tous « unanimement besoin ».

Le RICIFQ affirme en outre poursuivre une « quête légitime », soit celle de « l’indépendance financière ». Le Regroupement continue en envoyant un crochet aux régulateurs et aux législateurs du monde financier, qu’il accuse de « tuer le malade plutôt que d’en soigner la maladie [sous le] légitime couvert de la protection des citoyens contre l’abus ».

« Mesure après mesure, règlement sur règlement, parlons même d’outrage après outrage, nos conseillers de confiance sont acculés à des conditions de pratique professionnelle qui ne sont plus décentes. Notamment, outre les innombrables étranglements administratifs et bureaucratiques subis au cours des dernières années, les autorités sont à revoir notre mode de rémunération sous un nouveau modèle qui, en Angleterre et en Australie par exemple, a conduit, dans 40 % des cas, à l’abandon de leur carrière par nos collègues qui gagnaient pourtant très honnêtement leur vie. Devant ces nouveaux faits, nous réaffirmons notre mission et l’assumons haut et fort », peut-on lire dans l’avis.

Le RICIFQ lance une invitation spéciale aux conseillers « éprouvant un sentiment de frustration et d’urgence », mais aussi à ceux qui se sentent exclus des récents développements règlementaires et disciplinaires.

« Sauver notre profession est une chose naturelle. Assumer notre responsabilité morale face à notre clientèle en est une autre tout aussi fondamentale, essentielle, urgente et méritoire. Si nous les laissons aller, les autorités du monde des services financiers s’apprêtent à causer des dommages irréversibles. Une seule réponse est possible aux dires mêmes de notre président Flavio Vani : mettons l’Ordre dans nos disciplines », conclut l’avis.

Lors du congrès, outre M. Vani, on pourra entendre Éric Lapierre, de BLG et du Conseil des fonds d’investissement du Québec, Peter Intraligi, PDG d’Invesco Canada, François Desjardins, PDG de B2B Banque, Greg Pollock, PDG de Advocis, Eric Stevenson, surintendant de l’Autorité des marchés financiers, et Yves Gosselin, de Solutions AGEman.